OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Vendredi c’est Graphism ! http://owni.fr/2012/07/13/vendredi-cest-graphism-typographie-affiche-science/ http://owni.fr/2012/07/13/vendredi-cest-graphism-typographie-affiche-science/#comments Fri, 13 Jul 2012 09:11:06 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=116149

Allez, on commence la semaine avec un peu de poésie qui va sûrement adoucir les moeurs ! Pour beaucoup, la poésie est un peu démodée alors que c’est une immense part de la culture, notamment de la culture orale.  Mais pour l’ensemble de nos satellites, du progrès ou des prouesses de la biotechnologie, c’est une chose qui n’a que peu d’importance. Heureusement, le Conseil des arts anglais et la BBC ont publié un nouveau projet appelé 60 ans en 60 poèmes. Conçu par « Faber & Faber » et « Somethin ‘Else », cette plate-forme multimédia en  HTML5 saura, je l’espère, vous faire apprécier le dernier demi-siècle en matière de poésie.

Ici, la poésie est présentée sous forme d’un texte en ligne, de photos, de visualisation graphique du son, et de lecture. Beau et riche en données, on appréciera également la forme d’onde circulaire avec ce bouton de lecture en son centre. Vous allez ainsi pouvoir explorer année par année, ou thématique par thématique, l’ensemble sera beaucoup plus moderne que les textes présentés mais le tout est fait avec goût.

poesie La visualisation de la poésie en HTML5 ! :)

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On continue avec cette animation étonnante réalisée par Joshua Catalano, un talentueux motion designer de Nantes ! Voici donc son illustration animée et musicale d’un lamento. Un lamento est un morceau de musique à caractère plaintif. De même, on parle de lamento tragique pour un texte littéraire mêlant les registres tragique et pathétique. Joshua retranscrit ainsi ces émotions planantes..

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Merci Jérémy

Et voici sous vos yeux ébahis… le kit de survie du designer !

Le symbolisme des couleurs , celui des formes, le design d’une carte de visite et même les idées qu’il faut avoir, tout a été mis dan ce «Kit de Survie du designer » ! Cet élégant kit dans sa boîte en bois a été conçu par une équipe de designer à l’école Massey de l’Université d’Auckland. Réalisé par Josephine Ross, étudiante en design et son professeur Eric Thompson, le kit a notamment été créé pour les designers néo-zélandais qui souhaitent voyager en Asie afin de les familiariser avec certaines coutumes.

survival Le kit de survie du designer !

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En français, il y 28% des lettres utilisées à l’écrit qui ne se prononcent pas. Mais comment représenter ces lettres muettes? Quelle forme prennent-elles quand vous les sortez du silence ? Peut-on utiliser le code informatique comme un outil pour répondre à ces questions? “Silenc” essaye de donner un sens à ces lettres muettes et d’offrir une visualisation de ces lettres muettes en danois, anglais et français.

Ce projet, réalisé par les étudiants Momo Miyazaki, Manas Karambelkar et Kenneth Aleksander Robertsen est assez simple mais efficace. Ces étudiants ont imprimé des textes dont les lettres “silencieuses” apparaissent en rouge et, lorsque vous regardez ce texte avec un film rouge, les lettres disparaissent. C’est sur les oeuvres de Hans Christian Andersen que le travail a été réalisé lors d’un cours de design d’interaction à l’Institut de design d’interaction à Copenhague.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Ceci aura été l’excellente nouvelle de la semaine, il s’agit de “Pop Labs graphique” qui au travers d’un voyage éducatif, nous enseigne tout ce que nous avons besoin de savoir sur la typographie ! L’ensemble est présenté sur une affiche très élégante et qui met en avant ​​la structure alphabétique dans toute sa splendeur. Cette amorce alphabétique sur les merveilles de la typographie nous ouvrira les yeux sur les empattements, les crochets, les signes diacritiques, les ligatures, et plus encore.

À noter que chaque tirage est numéroté et signé par les artistes. Précieux !

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On termine avec une petite vidéo pleine de couleurs et de mouvements ! Vous connaissez peut-être ma passion pour la science et pour les sciences en général. Oui, il m’arrive de sourire quand je tombe sur un cycle de krebs ou des équations. L’imaginaire de la science me plait beaucoup également et c’est ce qui m’a touché dans le travail Tony Zagoraios pour le documentaire sur « l’Academic and Scientific Excellence ». Cette séquence d’ouverture très agréable à regarder, tout est fluide s’enchaîne bien et rempli de détails généreux à observer.

À noter que Tony Zagoraios est un motion designer de Grèce et il travaille en freelance à Athènes. Ses projets ont été sélectionnés et primés dans de nombreux festivals à travers le monde. Pour ce projet là, Tony Zagoraios a travaillé avec l’illustrateur Stavros Kypraios, le réalisateur Apostolos Nikolaidis et Ted Reglis ainsi que Renos Papastavros pour le design sonore ! Un travail d’équipe qui contentera nos yeux.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Par avance… désolé ! Voici LA vidéo WTF de la semaine avec un chat, un univers tout rose et une modélisation 3D à faire pâlir les graphistes ;-) Le travail est signé par caviar.ws, Takumi Shiga et Toru Sasaki pour la musique. C’est félin, c’est chic, mais c’est surtout terriblement WTF !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Et oui, c’est terminé pour cette semaine, mais je vous invite, pour cet été, à vous rendre à Lyon pour découvrir Géographie parallèle par Marc Jurt et Michel Butor ! À Paris, chez Colette, vous pourrez aussi voir le travail de dessin de Clo’e Floirat, une artiste française qui se veut à la fois architecte, dessinatrice et critique d’art, ou encore si vous passez en Suisse, à Genève, rendez-vous absolument à la HEAD, la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève pour voir cette expositions de jeux conçus par des jeunes développeurs suisses et des étudiants de master Media Design.

Allez, bonne route graphique et bon week-end !

Geoffrey

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La milice privée d’Hachette Livre http://owni.fr/2012/01/05/milice-privee-hachette-livre-telechargement/ http://owni.fr/2012/01/05/milice-privee-hachette-livre-telechargement/#comments Thu, 05 Jan 2012 11:35:17 +0000 Fabien Soyez http://owni.fr/?p=91930

En se lançant à corps perdu dans la lutte contre le piratage d’eBooks et de livres sur Internet, Hachette Livre frappe un grand coup. Ou du moins est-ce l’impression que veut donner le deuxième éditeur mondial de livres grand public, en signant un accord avec Attributor. Cette société américaine, spécialisée depuis 2005 dans la “traque de contenus copiés”, est désormais chargée par l’éditeur de surveiller les réseaux pirates. Pierre Danet, directeur innovation et technologie numérique de Hachette Livre, constate :

Depuis qu’existent les scanners, le piratage de livres est une réalité. On ne le découvre pas. Mais le marché du livre électronique se développe, et avec l’apparition des liseuses, comme le Kindle d’Amazon, et le développement des tablettes électroniques comme l’iPad, le phénomène a pris de l’ampleur.

Dans la ligne de mire de Hachette et Attributor, les sites de stockage, comme MegaUpload ou RapidShare. Le téléchargement direct est ainsi, si l’on en croit l’étude du Motif (Observatoire du livre et de l’écrit en Île-de -France) parue en mars, en train de supplanter l’offre en “peer-to-peer” (P2P). Selon la société Sandvine, le trafic de ces deux sites dépasse même celui de Facebook, représentant plus de 2% du trafic mondial sur Internet. Parmi les 20 livres les plus piratés, une bonne dizaine sont estampillés Hachette, comme Bilbo le Hobbit, Da Vinci Code ou Twilight.

Qu’importe si les sites de téléchargement sont hébergés à Hong-Kong, en Suisse ou en Chine, la mission d’Attributor est de les passer au crible, à la recherche de titres piratés. Pour cela, Hachette lui a fourni des métadonnées : titre du livre, nom de l’auteur, ISBN. A partir de ces informations, Attributor effectue un balayage automatisé du web. Une fois ce travail effectué, l’entreprise envoie aux sites détectés une notification de retrait. Le contrevenant a alors le choix entre retirer l’eBook, ou s’exposer à de possibles poursuites. C’est le système du “notice and takedown”.

Ce contrat passé avec la start-up de Redwood City est une première en France, dans la mesure où le Syndicat national de l’édition (SNE), dont Hachette est membre, a décidé de ne pas faire appel à Hadopi. Cependant, pour Antoine Gallimard, président du SNE :

La question du piratage de livres numériques en France ne se pose pas vraiment encore, surveiller les livres électroniques coûte trop cher pour un marché encore petit.

Ce n’est visiblement pas l’avis de Hachette Livre, qui ne semble pas vouloir perdre de temps. Même si l’Hadopi planche sur une riposte graduée adaptée au téléchargement direct, que le SNE pourrait un jour rejoindre, Pierre Danet observe, pragmatique :

L’Hadopi ne couvre pour l’instant que le peer-to-peer. Il sera étendu au téléchargement direct, mais ce n’est pas opérationnel aujourd’hui et on ne sait pas quand cela le sera. On cherchait une entreprise capable de faire du Big Data, de “crawler” le web tout en vérifiant manuellement. Il n’y en avait pas beaucoup, Attributor est l’une des seules sociétés compétentes… On sous-traite du début à la fin, parce que ce n’est pas possible pour un éditeur de couvrir l’immensité du web, à moins de se doter d’un vaste service juridique.

Le rôle d’Attributor est celui d’un tamis. Seul moment où Hachette reprend la main : quand le site refuse d’obtempérer. “Là, on passe en juridique pur.” Elizabeth Sutton, fondatrice d’Idboox.com et conseillère en édition numérique, analyse la stratégie poursuivie par Hachette :

Travailler avec Attributor, ça rassure les auteurs qui hésitent à signer, et ceux qui utilisent la plateforme de vente d’Hachette, Numilog. Et puis, l’offre va bientôt décoller. L’année dernière, Hachette a signé un contrat avec Google Books pour numériser entre 40 et 50 000 livres indisponibles, qui vont arriver sur le marché dans les mois qui viennent.

L’Hydre de Lerne

Anticipation, donc, pour Hachette France, qui suit les traces de son cousin américain, Hachette Book Group. La maison d’édition américaine loue les services d’Attributor depuis bientôt trois ans. Hachette France devient ainsi l’un des 75 éditeurs faisant appel à Attributor, parmi Simon & Schuster, Harper Collins, Scholastic et Wiley‑Blackwell. La nouvelle en laisse beaucoup dubitatifs. Maxime Rouquet, co-président du Parti Pirate (PP) français, pointe du doigt les risques d’erreur liés à un “système automatisé” :

Les internautes qui ne pensent pas à mal, et qui veulent juste stocker un contenu pour le partager avec leurs amis pourront être lésés. On risque de voir des erreurs à répétition, des envois massifs, des sites qui retirent les contenus sans vraiment réfléchir, un peu comme le font Dailymotion et YouTube avec les extraits de films. Et si je rédige une analyse de texte, une parodie ou des extraits d’un livre, que je stocke sur MegaUpload ou que je publie sur mon blog, est-ce que je risque d’avoir des problèmes ?

Dans la Silicon Valley, le président d’Attributor, Matt Robinson, balaie ces inquiétudes d’un revers de main :

Notre système est complétement automatisé, l’information que nous trouvons grâce à notre algorithme est quasiment correcte à chaque fois. Nous croisons ce balayage automatisé avec des vérifications humaines, pour être sûrs qu’il s’agit bien d’une copie illégale d’eBook, et non une simple citation ou un pastiche. Nous ne risquons pas de faire de fausses identifications de piratage, ou pratiquement.

Au Parti Pirate, on reste sceptique : “difficile de croire qu’une personne qui analyse des centaines et des centaines d’eBooks par jour ne risque pas de faire d’erreurs, et qu’Attributor pourra réellement vérifier chaque livre à la main.”

De son côté, Nicolas Gary, directeur de la publication de ActuaLitté, s’interroge :

Qu’en serait-il si un site publiait des informations qui soient justement celles que l’éditeur a demandées de suivre, plusieurs fois par jour ? Attributor enverra-t-il une notification pour signaler la présence de contenu illégal ?

Et de s’inquiéter, entre autre chose, de “ce que fera Attributor des données récoltées”. Avec Trident Media Guard et Hologram Industries, Attributor avait été entendue par le SNE, “quand ce dernier se posait la question d’intégrer l’Hadopi”, en tant que prestataire technique en charge de la surveillance des réseaux P2P.

C’est donc qu’Attributor dispose d’outils suffisants pour obtenir des données privées. Ces questions sont légitimes, quand on voit combien Attributor est flou sur son mode de fonctionnement.

Flou, Attributor l’est aussi sur les coûts de ses produits. A Hachette Livre, Pierre Danet se félicite d’avoir, jusqu’ici un “taux de réussite au dessus des 70%. Pendant 9 mois, nous avons fait un test avec Attributor, sur 500 titres numériques, et nous n’avons pas eu de problème, ou en tout cas de remontée d’erreurs… Dans la majorité des cas, l’approche dissuasive d’Attributor fonctionne : on a eu 100% de succès sur MegaUpload, qui a accepté nos demandes de retrait à chaque fois. Les américains sont plutôt pragmatiques sur ces questions de piratage.”

Chaque jour, si l’on en croit Hachette, plusieurs centaines de notifications de retrait sont envoyées par Attributor à travers le web, “pour des dizaines de milliers de titres, qui composent notre catalogue, le premier en France.”

Mais quand on lui demande combien coûtent les services d’Attributor, motus : Attributor impose à ses partenaires un accord de confidentialité, qui leur interdit de communiquer sur les tarifs. Mais, d’après Nicolas Gary, “ce sont des investissements très lourds, qui comprennent la technologie utilisée et l’expertise.” En 2009, Hachette Group US aurait versé à Attributor, pour la première année, entre 100 et 125 000 dollars.

Pour Elizabeth Sutton, d’Idboox, ce contrat signé par Hachette risque de “coûter cher, et d’avoir des répercussions sur les prix de vente, quand on sait que le groupe confie à Attributor l’intégralité de son catalogue.” Une surveillance des sites de stockage qui coûte cher, et qui ne garantit pas la fin du piratage. Pour Nicolas Gary, “c’est du temps et de l’argent de perdu” :

Le piratage, c’est un peu l’Hydre de Lerne : vous lui tranchez une tête, il y en a dix qui repoussent. La plupart de ces sites sont insaisissables. Hachette a raison de mettre les moyens pour défendre ses droits, mais est-ce vraiment là que les moyens doivent être mis ?

Pierre Danet, à Hachette Livre, reconnaît : “toucher des sites basés en Ukraine, par exemple, ce n’est pas simple. Ce travail peut être infini, mais c’est mieux que de ne rien faire.”

Du côté de chezAttributor, le discours est ultra-policé. Mike Grossman, le directeur général de la société américaine, s’exclame, bon samaritain :

Nous ne sommes ni des chasseurs de pirate, ni des censeurs : nous protégeons les éditeurs et par là même, les auteurs. Copier des livres, c’est illégal. Les écrivains, les créateurs, ont besoin d’être rémunérés pour leur travail, sinon ils vont arrêter d’écrire, et ce sera une perte pour tout le monde. Nous sommes les défenseurs de la propriété intellectuelle. C’est une noble cause.

En 2015, le marché du livre numérique devrait peser, selon une étude IDate, 5,4 milliards d’euros au niveau mondial. Et connaître un taux de croissance moyen de 30% d’ici là. Ces chiffres représentent 12% du marché global du livre. En 2010, le chiffre d’affaires d’Hachette Livre sur support papier et numérique atteignait 2 165 millions d’euros. Un trésor qu’il pourrait défendre à n’importe quel prix.


Illustrations via Wikimedia Commons [CC et Domaine Public] : http://bitly.com/yHm1Oo

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Amazon imprime ses droits http://owni.fr/2011/10/03/amazon-imprime-ses-droits/ http://owni.fr/2011/10/03/amazon-imprime-ses-droits/#comments Mon, 03 Oct 2011 14:19:18 +0000 Claire Berthelemy http://owni.fr/?p=81872 Amazon est un libraire verni. Au terme des accords avec les grandes maisons parisiennes, le site prendra 30% du prix des livres électroniques vendus sur sa plateforme française. Mais surtout, il deviendra propriétaire du fichier source de chaque roman ou essai, contrôlant ainsi, de manière exclusive, la distribution des livres dont il aura reçu les droits. “Quand on voit la force de frappe d’Amazon, on sait que les éditeurs ont tout à y gagner” tente de se persuader une éditrice. Le ton est donné.

Stratégie rodée et anticipation du marché

Amazon et les maisons d’édition françaises souhaitent surtout conquérir un secteur en pleine expansion. Pour Amazon, il s’agit d’imposer une unique solution de lecture numérique : la leur, c’est-à-dire la liseuse Kindle. Pour Hervé Bienvault, consultant indépendant sur les stratégies de structuration de contenus et de distribution numérique :

Le but pour Amazon, c’est de reproduire ce qu’ils ont fait aux États-Unis : Amazon c’est 60% de la vente de livres numériques là-bas. Ici, leur stratégie d’expansion est identique et c’est le même principe qu’Apple. Soit proposer un appareil de lecture et un fichier ne pouvant se lire qu’avec une application spécifique, l’idéal pour un modèle vertical. Amazon va à la fois contrôler ce que vous lisez et à la fois contrôler ce que les éditeurs vendent. La situation est monopolistique et leur logique fermée.

Conséquence, un livre acheté ailleurs que sur la plateforme d’Amazon ne pourra pas être lu sur un Kindle. La manœuvre permet de s’assurer la présence du maximum de titres sur son catalogue en ligne, au moment de la sortie en France du nouveau Kindle. Selon le sénateur socialiste David Assouline, le marché du livre numérique aux États-Unis représente 10% des ventes contre 1% en France. Mais en 2010, les ventes ont augmenté sur le continent américain de 202 %, faisant naître en France un grand intérêt.

Contrôle des catalogues

Théoriquement, Amazon sera seulement limité par la législation sur le prix unique. Mais les décrets d’application sont toujours en attente. Pour Anne Chamaillard, directrice commerciale chez Place des Éditeurs, détenteurs notamment de Belfond, Lonely Planète et le Pré aux Clercs :

Des acteurs extérieurs à l’édition peuvent s’immiscer dans notre pricing et faire le forcing pour imposer des politiques de prix aux éditeurs.

Pour l’heure, plusieurs librairies en ligne sont en concurrence. Tel Numilog (50 000 titres) appartenant à Hachette, ou EdenLivre créée par Gallimard, Flammarion et La Martinière (5 000 titres). La Fnac est également de la partie et serait sur le point, selon le site Frenchweb de lancer une nouvelle liseuse. On imagine difficilement l’enseigne détenue par Alexandre Bompard ne pas réagir à l’arrivée du géant américain. Mais Amazon, en plus de pouvoir offrir à l’acheteur un catalogue plus fourni en ouvrages numériques, possède une visibilité que les autres n’ont pas. Son arrivée – bruyante – modifiera durablement les paysages de l’édition.

Retrouvez tous les articles de notre dossier sur OWNI. Image de Une: Marion Boucharlat.
- Les éditeurs se couchent en ligne
- Livre numérique: quand les auteurs s’en mêlent

Illustrations et photos via Flickr par ArnoKath [cc-by-nc-sa]

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Vendredi c’est Graphism! S02E33 http://owni.fr/2011/09/09/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e33/ http://owni.fr/2011/09/09/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e33/#comments Fri, 09 Sep 2011 06:30:29 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=78575

Bonjour et bienvenue à bord de ce 33e épisode de la saison 2 de Vendredi c’est Graphism !

Cette semaine, retour aux basiques avec une belle interface pour présenter le Musée des Objets Obsolètes, de l’architecture D.I.Y. (do it yourself), Banksy qui nous compile les “anarchistes publics”, des éléments d’interface à télécharger. On ira également faire un tour du côté de “Der Kritzler” et des couvertures Penguin Books, et on finira sur un WTF assez “cracra” !

Bon vendredi… et bon “graphism” !

Geoffrey

On commence donc la semaine avec le “Musée des objets obsolètes”, un projet qui vise à regrouper les objets désuets et à les placer sur une frise chronologique. Comme notre vie quotidienne devient de plus en plus numérique certaines choses tombent tout au long du chemin et sont remplacées par de nouvelles choses qui se prétendent “meilleures”. Ce petit musée à été imaginé afin de ne pas oublier ces appareils tombés au combat, ces outils et ces gadgets “Old School” et afin de nous revivre ces moments passés en leur compagnie.

Côté graphisme, ce site (en flash) est merveilleusement composé et typographié, et présente une élégance et une simplicité que l’on aimerait retrouver plus souvent sur Internet !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Vous le savez peut-être, j’ai toujours eu foi dans les projets collaboratifs et de partage du savoir. Je découvre donc avec plaisir ce qui se présente comme étant la prochaine révolution dans l’architecture … WikiHouse ! WikiHouse est une plateforme open source pour la conception de maisons et d’habitats en tout genre. Il permet à toute personne, y compris les non-professionnels, de concevoir une maison avec le logiciel SketchUp (logiciel de 3D de Google) puis d’imprimer instantanément les éléments architecturaux et enfin de construire sa maison.
wikihouse Fabriquez votre maison vous-même avec WikiHouse !

source | wikihouse.cc

Et on continue avec l’artiste Banksy – dont je vous parle très souvent - qui a compilé une liste assez vaste “d’anarchistes publics” pour un passage télé sur Channel4. Ces artistes anarchistes, activistes et autres trouble-fêtes sont notamment responsables du changement de regard que le public a sur la ville, sur la rue et sur les artistes qui y créent. Ils posent ainsi des questions et fournissent une certaine forme de soulagement comique pour tout le monde.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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C’est le petit cadeau graphique de la semaine ! Il s’agit de la mise en téléchargement gratuit d’une planche de composants graphiques (au format Photoshop) pour concevoir vos interfaces. La plupart des composants sont gris, clairs, simples et très propres et ils s’adapteront donc parfaitement à vos maquettes, templates et autres interfaces graphiques!

Télécharger

Voici une machine présentée par Tinkerlog il y a quelques semaines et qui va vous permettre de concevoir des dessins directement sur vos fenêtres ! Vous aviez peut-être déjà entendu parler d’Hektor, cette super-machine à reproduire des dessins 2D ? Et bien “Der Kritzler” (kritzeln signifie “gribouillis” en français) fonctionne sur le même principe. Utilisant des cordes, des engrenages et des moteurs, ce projet est donc très low-tech et fonctionne très simplement. Voici un aperçu du résultat :

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On continue notre revue de la semaine avec, pour le plaisir des yeux, des couvertures de Penguin Books.. Datées de 1969 et 1972, ces couvertures sur les sciences sont de véritables chefs-d’oeuvres simples et graphiques. Imprimées en Grande-Bretagne, elles représentent  chacune leur thématique mais sous forme de points, de couleurs et de composition. Des couvertures de livre comme j’aimerais en voir plus souvent à notre époque, que ce soit sur Internet, dans la presse ou dans l’édition.

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Et … hop! On termine notre revue de la semaine avec un WTF totalement barré ! Je vous présente Rainbow  Poo, un petit arc-en-ciel qui ressemble à un bonbon mais qui n’en est pas vraiment un… Réalisée par Emmy Lincoln, Malin (de malins.info) et Peo Dah, cette douce animation musicale rythmera, j’en suis sûr, votre week-end :-D

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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En guise de petit mot de la fin, je vous invite à partager vos actualités graphiques & design dans les commentaires et si après vous avoir assommé avec toutes ces actualités, il vous reste encore un peu de bravoure, vous pouvez aller consulter les erreurs des webdesigners ou encore l’identité visuelle du Berliner Philharmoniker :)

Bon week-end à vous toutes et tous,

Geoffrey

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Vendredi c’est graphisme / S02E31 http://owni.fr/2011/08/26/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e31/ http://owni.fr/2011/08/26/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e31/#comments Fri, 26 Aug 2011 06:30:27 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=76950

Hey how ! :)

C’est vendredi, c’est graphisme et je ne vous parlerai pas du départ de Steve Jobs, promis ! En revanche, si ça vous tente, je vous invite à jeter un œil à cette affiche en pixel-art sur les super-héros ou à ce livre sur la typographie. De même, pour la semaine, vous repartirez avec le court métrage “Portal : no escape” issu du jeu vidéo éponyme et avec un site internet qui regroupe les plus beaux menus de restaurant à travers le monde ! Et pour le WTF… et bien, j’ai juste envie de vous dire d’avance pardon ;-)

Bon vendredi… et bon graphisme !

Geoffrey

Allez zou, on commence notre revue de la semaine avec cette affiche de Luke Sedgeman. Cette affiche présente, pour les non-supers héros, une liste des super-héros de films avec leurs acteurs respectifs. Bien évidemment, Luke a réalisé une petite sélection en se basant sur les données de l’IMDB (l’Internet Movie Database, site qui contient tout sur tout sur le cinéma) et son savoir-faire du pixel art. On y redécouvre donc nos grands classiques comme Batman mais il vous sera également possible de découvrir certains acteurs moins connus…

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Allez, cette fois-ci c’est un livre que je vous présente… et un livre pour enfant ! « Le HTML pour bébés » est un livre de 13cm sur 18 avec 16 pages colorées et typographiées. Des balises HTML et autres tags y sont présentés.

Présentation :

« Code is beautiful ! Notre mission est de concevoir et de produire un bel objet, fun et et intéressant avec pour intérêt de présenter le code HTML et ses balises pour sensibiliser les enfants au code. Nous pensons qu’avec la couleur et la typographie, c’est une excellente façon d’obtenir un oeil neuf et averti sur l’ABC de l’Internet.

En images :

htmlbabis Le HTML pour les bébés ! Le livre pour apprendre le HTML à vos enfants...

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Pour les fans de jeux…voici un court métrage intitulé « Portal : No Escape ». Basé sur le jeu vidéo du même nom (un jeu fabuleux, je vous le recommande), ce court film met en vedette Danielle Rayne dans le rôle de Chell. Réalisé par Dan Trachtenberg et Jon Chesson pour les effets spéciaux ainsi que Maxx Burman pour tout ce qui est matte painting. C’est beau, simple et muet, je vous laisse apprécier le travail !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Cette semaine, j’ai eu le plaisir de découvrir un site fabuleux pour les amoureux de graphisme et de… gastronomie ! “Art of the menu”, signé par “The UnderConsideration”, est un répertoire de la créativité sous-estimée des menus de restaurants du monde entier. Rien de plus stressant pour un designer que de voir des menus qui utilisent du Comic Sans ou du Papyrus car un bon menu devrait vous donner faim !

source

Bon, tout d’abord pour ce WTF, je vous présente mes excuses, c’est juste insoutenable ! C’est donc René Joly qui chante le thème de Star Wars… mais en français ! Comme il n’y a pas de paroles dans la musique originale, René Joly a fait appel à Etienne Roda-Gil, l’auteur de “Joe le Taxi”, “Alexandrie, Alexandra” ou encore “Si on chantait”… Bref, PARDON :-D

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Source / Merci Nicolas

Pour ce petit mot de la fin, vous êtes quelques-un à avoir rigolé devant mon image, je vous la partage donc de nouveau. À côté de cela, il y a Juliette qui dessine toujours aussi bien, Jonathan qui nous partage des typos, Jean-noël nous parle de fin du monde et Manu nous présente ce qu’est Gary’s Mod… Bref, tout va bien ! :)

Bon vendredi et bon week-end !

Geoffrey

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[SPECIAL PIXELS] VENDREDI C’EST GRAPHISM S02E30! http://owni.fr/2011/08/19/special-pixels-vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e30/ http://owni.fr/2011/08/19/special-pixels-vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e30/#comments Fri, 19 Aug 2011 06:32:01 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=76422

Bonjour et bienvenue sur Owni pour Vendredi c’est Graphism !

Bon, cette semaine j’ai choisi de faire un numéro spécial pixels histoire de retourner aux fondamentaux de l’image numérique et aussi parce que l’actu bouge beaucoup ces derniers temps dans ce domaine :). Au programme, je vais vous présenter le livre Pixel Galaxy, une vidéo qui questionne le jeu vidéo, on fera également un point sur la fameuse “post-it war” qui a lieu en ce moment. Pour poursuivre l’aventure, je vous présenterai un court métrage mélangeant jeux vidéo à la sauce pixels & vie réelle, ainsi qu’une imprimante assez particulière. On finira sur un WTF de maths assez puissant ;-)

Bon vendredi, bons pixels, et bon graphism !

Geoffrey

Allez, dans notre petite semaine pixellisée, voici la sortie de “PixelGalaxy”, un livre sur la Game Boy de Nintendo et plus précisément sur le graphisme pixel des jeux Game Boy. Qui présente donc le secret de la réussite de ces jeux et offre un bel aperçu de ce qui se faisait à l’époque. Pour beaucoup de gens ce livre sera plein de nostalgie et personnellement, je trouve qu’il nous replonge quelque peu dans l’enfance ;-)

Pour info, “Pixelgalaxy” cherche un éditeur, vous pouvez donc contacter son auteur ;-)

source

Pourquoi jouons-nous ?

Le pixel est souvent associé aux jeux vidéo et aux fans de jeux vidéo… alors pour eux, (pour nous !) voici cet hymne que Clément Ryan et une petite équipe de bénévoles a réalisé. Pour concevoir cette vidéo, il aura fallu de nombreuses heures et beaucoup de compassion envers les joueurs. Surtout il aura fallu se poser la question sincère : “Pourquoi jouons-nous?”… Pour info, la musique est la dernière création de Danny Wiessner :)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

En ce moment, qui dit pixel, dit #postitwar ! Et oui, depuis cet été, de nombreux employés – qui semblent s’ennuyer énormément pendant le mois d’août dans leurs bureaux – se sont mis à la guerre du Post it, la fameuse “Post it war”. Le concept est simple, il suffit de réaliser un dessin en pixel-art sur une vitre. Cela est devenu un vrai phénomène, j’en profite donc pour vous le mettre en avant :

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Quand le monde réel rencontre le monde “pixel”, ça donne cette vidéo poétique. Une vidéo découverte il y a peu, et je vous invite à la regarder en plein écran ;-)

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Toujours dans l’actu graphique & pixellisée, voici un projet très intéressant réalisé par Paul Ferragut. Ce monsieur a construit une imprimante conçue pour imprimer sur un papier buvard. Le papier buvard est donc posé et ce sont des feutres qui viennent imbiber le papier de leur encre. La durée correspond donc à la taille du point, de la tâche. Le tout donne un rendu pointilliste assez graphique, qui n’est pas sans rappeler nos chers petits pixels ;-)

Oh ! Et pour l’info en plus, certaines impressions demandent parfois plus de 30 heures pour imprimer une image en couleur. Oui je sais, c’est assez fou !

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Merci Cannelle

Dans la catégorie WTF / dessin / pixel, je demande la famille mathématique ! Un jeune geek s’est amusé à réaliser ce dessin de Mario avec sa calculatrice TI 83 + et ce, avec 37 équations mathématiques ! Bref, quand on vous dit que l’école c’est utile, maintenant, vous n’en doutez plus une seconde !

source

Hop hop, en guise de conclusion, voici quelques liens pixelisés qui ont fait le tour du web cette semaine avec notamment la dernière voiture de Tata qui s’appelle la “Pixel”, ce Megaman dessiné, cette affiche aux tendances eBoy, ou encore ce tutoriel pour faire l’Empire State Building en pixels ! Et vous, vos liens pixels, ce sont lesquels ?

À la semaine prochaine ;-)

Geoffrey

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http://owni.fr/2011/08/19/special-pixels-vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e30/feed/ 9
Pottermore.com: bye bye les libraires old school ? http://owni.fr/2011/07/02/j-k-rowling-lance-son-pottermore-com-bye-bye-les-libraires-old-school/ http://owni.fr/2011/07/02/j-k-rowling-lance-son-pottermore-com-bye-bye-les-libraires-old-school/#comments Sat, 02 Jul 2011 13:43:47 +0000 Capucine Cousin http://owni.fr/?p=72410

Encore un peu de Harry Potter ?… Welcome in Pottermore.com (jeu de mots facile, j’en conviens ;). Et voilà, J. K. Rowling, devenue auteure à succès avec sa gentille série fantasy pour ados (et grands enfants) Harry Potter, nous en propose un peu plus, avec le lancement du site Pottermore.com [en], dévoilé à la presse à Londres jeudi dernier. J’y reviens un petit peu tardivement (reportage à Cannes oblige, à l’occasion de la grand-messe annuelle de nos pubeux – j’y reviendrai dans un billet ultérieur), mais l’initiative est importante, car elle ouvre une (grande) brèche dans l’univers du livre. Et préfigure peut-être nos modes de lecture futurs.

Les aventures d’Harry Potter, c’est donc fini, alors que le septième tome, Harry Potter et les reliques de la mort, scellait ses aventures de petit sorcier. Pourtant, la série revient déjà sous forme d’e-book. de fait, le site interactif commercialisera aussi les sept volumes d‘Harry Potter sous format d’e-books, alors qu’ils n’étaient disponibles jusqu’à présent qu’en version papier et audio. « Je voulais apporter quelques chose de plus aux fans qui ont suivi Harry à travers les années, et le rendre accessible aux nouveaux digital natives », a résumé en substance J. K. Rowling, citée par le New York Times [en].

Le plus, ce sont bien sûr les nouvelles expériences de lecture qu’offriront ces e-books : son auteure le promet, ils comporteront des illustrations et des éléments interactifs. Le site regroupera aussi un réseau social, une aventure à découvrir et lire, tout en interagissant. De fait, il proposera de redécouvrir l’ensemble de l’aventure Potter, en incarnant un personnage, sous la forme d’un avatar, qui aura pour mission de rentrer dans l’une des maisons de l’école Poudlard.

Auteur du futur : tes droits numériques tu ne cèderas jamais

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Maligne, au fil de la publication de ses blockbusters, elle a pris soin de ne jamais céder ses droits numériques à son éditeur, malgré ses demandes répétées en vue d’éditer ses livres en format numérique, comme on peut l’imaginer. Elle a fait bien mieux : alors que les ventes électroniques des livres populaires ont explosé ces dernières années, à la faveur des premiers eReaders disponibles (comme le Kindle d’Amazon), puis des tablettes comme l’iPad, elle proposera les siens sur sa propre boutique en ligne à partir d’octobre, intégrée au sein de Pottermore.com.

Réseau de distribution virtuel exclusif

Mieux, elle se réserve l’exclusivité de la vente en ligne de ses e-books, en plusieurs langues. Les vendeurs en ligne Amazon et Barnes & Noble ne disposeront pas des droits de vente en ligne. Ces deux géants, tout comme les vendeurs indépendants, responsables en partie de l’essor de Harry Potter – dont ils ont assuré la promo, au prix de lancements nocturnes -, sont ainsi de facto exclus de ce nouveau réseau de distribution, la vente en ligne. Tss, quel cynisme… Dont J. K. Rowling s’assure l’exclusivité – une première pour une auteure. Seuls ses éditeurs, Scholastic et Bloomsbury, percevront une part des revenus (d’un montant non dévoilé). Elle devient de facto la seule gestionnaire en ligne de la marque Harry Potter.

Du même coup, J. K. Rowling a réservé un petit uppercut au géant Amazon, en contournant sa politique commerciale. Les fichiers numériques des livres seront commercialisés en EPUB et pour le lecteur Kindle d’Amazon (certes peu vendu en France, mais qui jouit d’un joli succès outre-Atlantique). Sans, bien sûr, qu’Amazon ne touche de commission sur la vente, puisque l’on ne passera pas du tout par sa boutique en ligne. Mais Jeff Bezos pourra difficilement interdire de lire les fichiers sur son appareil…

Elle enterre avec le sourire les libraires, qui ont conscience. « Nous sommes déçus que, ayant été des facteurs-clefs dans la croissance du phénomène Harry Potter depuis la publication du premier livre, le marché soit effectivement exclu de la commercialisation de l’édition tant attendue des versions numériques », lâchait ait un porte-parole de la chaîne Waterstone, cité par Actualitté.com.

En se réservant le monopole du circuit de distribution numérique de ses livres, l’auteure espère aussi donner un coup de frein au piratage de ses livres, parmi les plus téléchargés sur des sites de partage de contenus. Elle les proposera en format EPUB, tatoués numériquement (watermarking) afin de lier l’identité d’un acheteur à la copie d’un e-book. Cela n’empêchera nullement le partage illicite des ouvrages numérisés, mais cela aura le mérite de faciliter le traçage des copies.

Reste à voir si l’auteure, forte de son succès hollywoodien (400 millions d’exemplaires vendus !) ouvre réellement une brèche dans l’univers impitoyable de l’édition, et si elle sera suivie par d’autres…

Billet initialement publié sur Miscellanées sous le titre “J. K. Rowling lance son Pottermore.com: bye bye les libraires old school ?”

Image CC Flickr PaternitéPas d'utilisation commerciale jovike

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Journalistes: hackez pour survivre! http://owni.fr/2011/06/07/journalistes-hackez-pour-survivre/ http://owni.fr/2011/06/07/journalistes-hackez-pour-survivre/#comments Tue, 07 Jun 2011 11:00:22 +0000 Marc Mentré http://owni.fr/?p=66488 Hackear el periodismo, de l’argentin Pablo Mancini, est un livre essentiel, car il aborde de front —et sans ménagement— les questions auxquelles sont confrontées les médias et les journalistes aujourd’hui : comment créer de la valeur? Qu’est ce que le journalisme de qualité ? Quels doivent être les modes d’organisation des rédactions? Etc. Son analyse et les propositions de ce Manuel de laboratoire (le sous-titre du livre), souvent non-orthodoxes, encouragent à sortir des sentiers battus.

Pablo Mancini est journaliste jusqu’au bout des ongles. Passionné par l’évolution de son métier, il en est un acteur, aux postes de responsabilité qu’il a occupés dans le groupe de presse péruvien El commercio, ou aujourd’hui au sein du géant argentin Clarin. Hackear el periodismo [Hacker le journalisme], qu’il vient de publier, n’est donc pas l’ouvrage d’un utopiste, mais celui du responsable numérique d’importants sites d’information, profondément impliqué dans leur développement. Cela donne une résonance particulièrement forte à ses propos.

Mais d’abord une définition. Que sont ces hackers, dont il sera question tout au long de ce livre ? Quelle est leur philosophie ? Pablo Mancini reprend les propositions du finlandais Pekka Himanen, auteur de L’Éthique Hacker et l’Esprit de l’ère de l’information :

Passion, liberté, conscience sociale, vérité, lutte contre la corruption, lutte contre l’aliénation de l’homme, égalité sociale, accès gratuit à l’information (liberté de savoir), valeur sociale (reconnaissance entre pairs), accessibilité, activité, soucis de responsabilité, curiosité, créativité.

Autant de valeurs dont les journalistes sont très proches, et dans lesquelles ils peuvent se reconnaître, et qui devraient donc permettre l’intégration des hackers au sein des rédactions, à moins que ce ne soient les journalistes eux-mêmes qui se transforment en hackers. En tout cas, soit l’esprit du hacking, proche de celui du logiciel libre, avec tout ce que cela sous-entend en termes de liberté, d’esprit d’innovation et d’initiatives ou encore de modèle économique différent, pénètre les rédactions, soit ce sont les rédactions elles-mêmes qui devront se convertir à la culture du hacking. Quelle que soit la voie choisie, la mutation est obligatoire. Il en va de la survie du journalisme, car prévient Pablo Mancini, si “le public a besoin d’informations fiables“, il n’est nul part écrit que “les médias traditionnels et les journalistes soient nécessaires“.

La proposition centrale du livre est articulée autour de quatre concepts clés —temps, audience, valeur, organisation—, liés entre eux. Ce sont autant de questions que doivent affronter les rédactions et les groupes de presse dans cette période “ou l’ancien et le nouveau, ainsi que le changement coexistent“.

Le temps pulvérisé

Auparavant, les médias étaient maître du temps. Ils fixaient la temporalité, prime time pour la télévision, moment de la parution pour un quotidien du matin. Ce dernier fixait « l’agenda » des informations pour la journée, d’autant qu’il était lu avant l’arrivée au travail. À l’ère du zapping et d’Internet, cet ensemble d’habitudes et de coutumes —qui concernaient les journalistes comme leur public— s’est évaporé. Le temps, cette notion clé pour les médias, est pulvérisé.

En dépit de cela, rien n’a fondamentalement changé: “Notre production éditoriale est toujours conçue (…) pour des paramètres constants et non pour des flux sociaux discontinus.” Il voit dans cette juxtaposition entre des supports appartenant au futur (le mobile, les tablettes, etc.) et des formes narratives relevant du passé, un cocktail explosif.

Cette question du temps renvoie à celle de la qualité de l’information. Passe-t-elle par le temps —long— de l’enquête? Par la longueur de l’article ? Pablo Mancini est loin d’en être certain :

Le moindre journaliste qui édite un site online sait que les articles les plus longs sont les moins lus et les moins commentés. Ce sont aussi les moins partagées par mail ou sur les réseaux sociaux. La longueur n’est pas synonyme de profondeur et de valeur. Une réflexion approfondie n’est plus nécessairement synonyme de contenu de qualité. La concision est le paradigme de la valeur perçue par le public

Et d’asséner : “Un article de 3.500 signes du New York Times a moins de valeur que son résumé. On a la même information, mais on l’obtient plus rapidement“.

Le public détient le pouvoir

Sur ce point, tout tient en une affirmation : “C’est le public [la audiencia] qui détient le pouvoir“. Pablo Mancini détaille: “Le phénomène le plus important en ce qui concerne le public tient à l’amateurisation massive de la production de contenu et à la circulation potentiellement illimitée [que le public permet]” ; en ce sens, “le public est le nouveau circuit de distribution.”

À ce propos, Pablo Mancini raconte une anecdote qui le marqua. Participant en 2010 au Mexique, à un séminaire de journalistes online, il fut frappé par une affirmation de l’un des animateurs de la session, Jean-François Fogel:

L’algorithme est une résonance du public.

Cela signifie d’une part que “pour tous —journalistes, médias et public— la médiation passe par un logiciel [P. Mancini utilise toujours le terme software]“ , et d’autre part que “nous sommes devenus consanguins avec les algorithmes”. Une telle intrication a de lourdes conséquences:

  • Il faut cesser, online, de reproduire le rubricage classique des médias  —politique, économie, société, etc…— ces repères étant inopérant pour des internautes qui, pour 20 à 50% d’entre eux, arrivent sur un site via un moteur de recherche ou via les réseaux sociaux. Ils sont donc “déconnectés” du site, qu’ils ne cherchent pas particulièrement. Ils sont en quête d’une information. “Dans ce sens, explique-t-il, Facebook et Twitter sont les pédagogues du nouveau journalisme. Dans la version online des médias traditionnels, le public ne peut que regarder ce qu’écrivent les journalistes et le commenter publiquement, mais ce que les journalistes écrivent est toujours modéré par l’élite.”
  • La fin annoncée de l’Agenda setting[en] construit par les journalistes et les médias. En effet, “le public veut interargir avec le public et non avec un groupe de journalistes-notables”;
  • Il faut savoir construire sa différence, car “sans différence il n’y a pas de visibilité [sur le web] et sans visibilité, il est impossible d’avoir un public”.

Ce qui ne peut pas être manipulé n’a pas de valeur

L’équation est connue: en raison de sa surabondance, l’information n’a plus de valeur. Les médias se trouvent aujourd’hui, explique Pablo Mancini, un peu dans la même situation que les compagnies aériennes, si d’un coup, la télétransportation se généralisait. Les billets d’avion ne trouveraient plus preneurs!

Autant dire que recréer de la valeur tient de la gageure, et ce d’autant plus que “dans de nombreux cas, l’offre [des sites] est tellement insipide que le public ne s’y intéresse pas et prend connaissance des événements sur Facebook et d’autres moyens de consommation des médias” :

Dans ce secteur [les médias], la crise ne conduit pas au changement. Au contraire,elle est une bonne raison de devenir  plus conservateur et de jouer « la sécurité », alors qu’il n’y a plus de sécurité.

Le processus de rénovation passe, explique-t-il, par la création de laboratoires de recherche et développement au sein des rédactions comme l’ont déjà fait le Los Angeles Times, la BBC et le New York Times qui ont ouvert leurs API au public, le Guardian [avec en particulier les journées SXSW, qu'il organise], les sud-africains Mail&Guardian Online et News24.com [avec son 20foursLabs spécialisé dans le développement d'applications mobiles, mais qui a perdu en 2010 son créateur et animateur Matthew Buckland] et News Australia. Mais cela ne suffit pas, insiste-t-il, c’est un changement culturel qui est nécessaire, car aujourd’hui :

Sans hackers, il n’y a pas de journalisme.

Il faut également changer de perspective, en particulier pour ce qui concerne la qualité. En premier lieu, parce qu’une “bonne partie de l’offre actuelle des sites d’information pourrait être produite par des algorithmes.” Par exemple, si l’on regarde les cent derniers articles indexés par Google Actualités, la grande majorité a été fournie par des agences, et n’ont pas été (ou l’ont été marginalement) rédigés par la rédaction du site

Pour ceux qui estime que le salut peut venir d’un journalisme de qualité (enquêtes solides, articles bien écrits, etc.), Pablo Mancini n’est guère plus rassurant, car la notion de qualité ne saurait être restreinte au seul “article” ou “contenu“. Elle déborde et englobe aujourd’hui ce que l’on pourrait appeler “l’expérience consommateur“:

La question sur le contenu de qualité passe inévitablement par une discussion sur sa réplication, sa valeur d’usage, la valeur d’échange de l’information ainsi que sur la position des médias vis-à-vis des nouvelles formes de consommation, d’expérience et de recyclage [des contenus]. (…) La qualité n’est pas nécessairement basée sur la production originale et n’est pas empêchée par la gratuité et la copie. Dans une économie basée sur la diffusion et la transformation, ce qui ne peut pas être manipulé n’a pas de valeur. »

Tont cela conduit à ce que Pablo Mancini appelle le “journalisme Starbucks“, inspiré par les principes qui ont fait le succès de la célèbre chaîne de distribution de café: l’attention aux détails même les plus minuscules, le souci de faire du client le cœur du système, l’importance de surprendre “qui permet de sortir de la routine quotidienne“, la capacité de “résister“, c’est-à-dire de savoir répondre à des demandes contradictoires sans énervement ou cynisme, et enfin le souci de “laisser son empreinte“, de faire en sorte que l’on se souvienne de vous.

L’organisation : la cathédrale et le bazar

Ici encore, il faut tout bouleverser, car explique Pablo Mancini, l’organisation des médias (journaux, radios, télévisions) pratiquement similaire à celle des années 1950 est “lente, inefficace, immature, marécageuse, rigide, bureaucratique et démotivante“. Pour mieux décrire ce qu’il faut faire, il oppose deux images:

  • Les « vieux médias » qui sont des cathédrales, certes prestigieuses, mais qui ne font que répéter et qui sont imperméables au contexte historique.
  • Les nouveaux médias, comme Wikipedia, la blogosphère, l’industrie du logiciel libre, construits sur le modèle souple du bazar, qui ne se cesse de se remodeler, de changer de mode opératoire.

Pour lui, très clairement, les médias doivent abandonner l’idée qu’ils sont producteurs de contenu (“C’est une erreur”, écrit-il) et basculer dans l’univers du logiciel :

Tout, absolument tout ce que nous produisons passe par un logiciel. Tout ce que produit un journaliste et distribue un média passe par un logiciel. Tout ce que le public consomme, distribue et produit passe par un logiciel. Sans logiciel, il n’y a ni journalisme, ni média, ni public, ni qualité. Il n’y a pas non plus de commerce ni de publicité. Sans logiciel, il n’y a pas de relation avec le marché.

Il est d’autant plus important de basculer vers de nouvelles formes d’organisation, qu’il est impossible de construire de nouveaux produits avec des moyens de fabrication obsolètes.

Pour sortir de l’ornière, Pablo Mancini, propose de regarder quelques médias emblématiques de nouvelles forme d’organisations possibles comme Wikipedia, qualifié de “Napster du journalisme“, cet “éditeur mutant” qu’est le Huffington Post ou encore Newser.com, qui bénéficie tout à la fois de “coûts d’exploitation bas“, d’une “interface peu commune, simple et synthétique”, qui a aussi élaboré un algorithme efficace, etc.

Il avance aussi quelques pistes qui peuvent sembler iconoclastes:

  • Pour les rédactions, il propose de réfléchir à la culture qui s’est développée autour des jeux vidéos. Ceux-ci sont affaire de passion, ils obligent à se fixer des objectifs, permettent de collaborer avec des gens qui souvent sont des inconnus, et offrent un feedback permanent.
  • Pour les journalistes en mal d’innovation et de créativité, il propose comme modèle… Méliès, qui fut tout à la fois un homme-orchestre « peignant ses propres décors, développant ses effets spéciaux, tout à la fois réalisateur, acteur et scénariste », et un expérimentateur, puisqu’il inventa le trucage.
  • La formation des jeunes journalistes devrait se rapprocher de celles des DJs. Dans une  ”société en réseaux” où tout se brasse, où le consommateur devient producteur, où la lecture est aussi de l’écriture, etc., le “journalisme sampling” a sans doute sa place, tout comme la curation.

Notes

  • Pablo Mancini tient aussi un blog Amphibia, complément indispensable à ce livre, et on peut le suivre sur Twitter sur @mancini

Article initialement publié sur Media Trend sous le titre “Lecture : Hackear el periodismo, de Pablo Mancini

Photos Flickr CC PaternitéPas d'utilisation commerciale par QuasimondoPaternitéPas d'utilisation commercialePartage selon les Conditions Initiales par Itkovian, et PaternitéPartage selon les Conditions Initiales par Alexandre Dulaunoy.

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http://owni.fr/2011/06/07/journalistes-hackez-pour-survivre/feed/ 29
Que vont devenir les livres? http://owni.fr/2011/04/26/que-vont-devenir-les-livres/ http://owni.fr/2011/04/26/que-vont-devenir-les-livres/#comments Tue, 26 Apr 2011 06:24:06 +0000 Kevin Kelly http://owni.fr/?p=58426 Kevin Kelly [en] n’est pas le premier venu quand il s’agit de parler de cultures digitales. Ex rédacteur en chef de Wired, il vient de publier sur son blog “What books will become” (repris sur OWNI.eu), un essai passionnant sur les avenirs possibles du livre. Nous vous laissons découvrir l’intégralité de ce billet grâce à la traduction d’Hubert Guillaud.

Un livre est une histoire autonome, un argument, ou un corps de connaissances qui prend plus d’une heure à lire. Un livre est complet dans le sens où il contient son propre commencement, milieu et une fin.

Dans le passé, un livre a été défini comme toute chose imprimée entre deux couvertures. Une liste de numéros de téléphone a été appelée un livre, même si elle n’avait pas de logique de début, de milieu ou de fin. Un tas de pages vierges lié par le dos a été appelé un carnet de croquis. Il était complètement vide, mais il avait deux couvertures, et a donc été appelé un livre.

La structure conceptuelle du livre reste

Aujourd’hui, le papier des pages d’un livre disparaît. Ce qui reste à leur place est la structure conceptuelle d’un livre – un bouquet de texte uni par un thème en une expérience qui prend un certain temps.

Alors que la coquille traditionnelle du livre est en train de disparaître, il est important de se demander si son organisation est simplement un fossile. Est-ce que le conteneur intangible d’un livre offre de quelconques avantages sur les nombreuses autres formes de textes disponibles désormais ?

On peut passer des heures à lire des histoires bien écrites, des rapports, à méditer sur le web et ne rencontrer jamais quoi que ce soit de livresque. On obtient des fragments, des discussions, des aperçus. Et c’est la grande séduction du web : proposer des pièces diverses vaguement jointes.

Pourtant, il y a des livres sur le web. Beaucoup. J’ai publié un des premiers livres qui a été disponible sur le web en 1994. Mais parce qu’on ne passe aucune frontière pour atteindre ces pages, la matière livresque tend à se dissoudre dans un enchevêtrement indifférencié de mots. Sans confinement, l’attention d’un lecteur tend à s’écouler vers l’extérieur, vagabondant en dehors du récit ou de l’argument central. La vitesse de déplacement de l’attention crée une force centrifuge qui fait tournoyer les lecteurs loin des pages du livre.

Un dispositif de lecture séparée semble aider. C’est pourquoi jusqu’ici, nous avons des tablettes, des Pad et autres équipements de poches. L’appareil de poche est le plus surprenant. Les experts ont longtemps affirmé que personne ne voudrait lire un livre sur un petit écran lumineux de quelques pouces de large, mais ils avaient tort. Et de loin. Beaucoup de gens lisent avec facilité des livres sur les écrans de leurs smartphones. En fait, nous ne savons pas encore très bien comment les petits écrans de lecture de livres peuvent si bien convenir. Il existe une expérimentation de lecture qui utilise un écran qui n’affiche qu’un mot de large. Votre œil reste immobile, fixé sur un mot, qui se remplace par le mot suivant dans le texte, puis celui d’après, etc. Ainsi, vos yeux lisent une séquence de mots qui s’affichent les uns derrière les autres plutôt que côte à côte. L’écran n’a pas besoin d’être très grand.

D’autres nouveaux écrans façonnent une maison pour les livres. L’encre électronique réfléchissante renverse actuellement le vieux monde de l’édition. Cette technologie ressemble à une feuille de papier blanc réfléchissant la lumière ambiante autour de lui, couvert de texte sombre qui peut changer. Pour l’œil moyen, le texte sur ce “papier spécial” (en fait une feuille de plastique) se présente comme une encre traditionnelle forte et lisible sur du papier. La première génération de cette encre électronique en noir et blanc a fait du Kindle un succès de vente.

Dans cette démonstration de l’encre électronique, le “livre” est une tablette, une planche qui affiche une seule page. La page unique est “tournée” en cliquant sur un bouton de la planche, de sorte que l’on dissout la page précédente dans la page suivante. Une caractéristique clé du livre électronique sur papier électronique est que la taille de la police peut être réglée individuellement. Vous voulez une police plus grande ? Il suffit de l’appeler et votre livre entier se réajuste à la forme désirée.

La tablette n’est pas (forcement) l’avenir du livre

Une page d’encre électronique peut avoir la taille d’un livre de poche ou être plus grande. Le Kindle existe en deux tailles. Quand le programme s’installe, les livres électroniques sont livrés avec une recommandation : “Ce livre est optimisé pour une taille de X pouces”. Votre livre électronique favori peut-être recouvert d’un cuir usé et bien doux. (…)

Mais il n’y a aucune raison qu’un livre électronique soit une tablette. Demain, le papier à encre électronique sera fabriqué en feuilles souples bon marché. Une centaine de feuilles peuvent être liées en un faisceau, maintenu par un dos et enveloppé de deux belles couvertures. Ce livre électronique ressemble beaucoup à un livre à l’ancienne. On peut physiquement tourner ses pages, naviguer dedans en 3D, et revenir là où on en était juste en le sélectionnant. Pour changer de livre, il suffit de toucher son dos. Maintenant, les mêmes pages montrent un ouvrage différent. Utiliser un livre d’images 3D est si sensuel qu’il pourrait désormais valoir le coup d’en acheter un avec des feuilles plus minces, plus satinées…

Personnellement, j’aime les grandes pages. Je veux un lecteur de livre électronique qui se déroule, comme un origami, taillé dans une feuille au moins aussi grande qu’un journal d’aujourd’hui. Peut-être avec autant de pages. Cela ne me gêne pas de prendre quelques minutes pour le replier et le mettre dans ma poche quand j’ai terminé. J’apprécie de pouvoir regarder plusieurs colonnes de texte et sauter entre les gros titres sur un plan. Le Media Lab du MIT et d’autres laboratoires de recherche expérimentent des prototypes de livres projetés par des lasers à partir d’un appareil de poche sur une surface plane à proximité. L’écran, ou la page, est tout ce qui est à portée de main.

Le livre dont vous êtes vraiment le héros

Dans le même temps, un écran qu’on peut regarder peut aussi nous regarder. Les petits yeux intégrés dans la tablette, l’appareil photo qui vous fait face, peuvent lire votre visage. Des prototypes de logiciels de suivi de visages savent déjà reconnaître votre humeur, si vous êtes attentif, et surtout savoir ce qui attire votre attention à l’écran. Il peut savoir si un passage vous semble confus, s’il vous rend heureux ou s’il vous ennuie. Cela signifie que le texte pourrait s’adapter à la façon dont il est perçu. Peut-être qu’il se développera plus en détail, ou se rétractera selon votre vitesse de lecture, adaptera le vocabulaire à votre niveau, ou réagira de mille manières possibles. Il existe de nombreuses expérimentations qui jouent d’un texte qui s’adapte. Le livre peut vous proposer des résumés des différents personnages et de l’intrigue en fonction de ce que vous avez déjà lu…

Une telle souplesse rappelle le tant attendu, mais jamais réalisé, rêve d’histoires qui bifurquent. Les livres qui ont de multiples fins ou les scénarios alternatifs. Les précédentes tentatives d’hyper-littérature hyper ont rencontré un échec lamentable parmi les lecteurs. Les lecteurs ne semblaient pas intéressés pour décider de l’intrigue, ils voulaient que l’auteur décide. Mais ces dernières années des histoires complexes avec des voies alternatives ont rencontré énormément de succès dans le domaine du jeu vidéo (et en passant, il y a beaucoup de phases de lecture dans de nombreux jeux.) Certaines des techniques pionnières dans l’apprivoisement de la complexité des histoires axées sur l’utilisateur dans les jeux pourraient migrer vers les livres.

En particulier les livres avec des images en mouvement. Nous n’avons pas encore de mots pour ces objets. Nous appelons les livres avec beaucoup d’images fixes des livres d’images ou des beaux livres ou des livres d’art. Mais il n’y a aucune raison que les images dans les livres numériques demeurent statiques. Et aucune raison non plus qu’on pense pour autant qu’ils deviennent des films. Sur un écran, on peut marier texte et images vives, l’un informant l’autre. Que ce soit du texte à l’intérieur des images animées aussi bien que des images à l’intérieur du texte. Quelques schémas interactifs produits par le New York Times et le Washington Post se sont déjà approchés de ce mariage des mots et du mouvement.

Cet hybride de films et de livres nécessitera un ensemble d’outils que nous n’avons pas à notre disposition pour le moment. À l’heure actuelle, il est difficile de feuilleter des images en mouvement, ou d’analyser un film, ou d’annoter une image dans un film. Idéalement, nous aimerions manipuler des images cinétiques avec la même facilité et la même puissance que nous manipulons du texte – en l’indexant, le référençant, le coupant, le collant, le résumant, le citant, le liant et en paraphrasant son contenu. A mesure que nous acquérons ces outils (et ces compétences), nous allons créer une classe de livres très visuels, idéal pour la formation et l’éducation, que nous pourrons étudier, rembobiner et étudier à nouveau. Ils seront des livres que nous pourrons regarder ou une télévision que nous pourrons lire.

Quand le livre sera libéré, il sera plus facilement manipulable

Quand une table peut servir d’écran pour un livre et qu’un livre peut-être quelque chose que nous regardons, nous devons revenir à la question de ce qu’est un livre. Et de ce qui lui arrive quand il devient d’origine numérique.

L’effet immédiat des livres d’origine numérique est qu’ils peuvent circuler sur n’importe quel écran, n’importe quand. Un livre apparaît quand il est convoqué. Le besoin d’acheter ou de stocker un livre avant de lire s’en est allé. Un livre est moins un objet et plus un flot qui s’écoule sous vos yeux.

Les gardiens actuels des livres électroniques – Amazon, Google et les éditeurs – ont décidé de paralyser la liquidité des livres électroniques en empêchant les lecteurs d’un texte de le copier-coller facilement, de copier une grande partie d’un livre ou d’empêcher la manipulation sérieuse d’un texte. Mais à terme, les textes des livres électroniques seront libérés et la vraie nature des livres s’épanouira. Nous verrons que les livres n’ont jamais vraiment voulu être des annuaires téléphoniques ou des catalogues de matériel ou des listes gargantuesques. Ce sont des emplois que les sites remplissent de manière bien meilleure – notamment pour la mise à jour ou la recherche – et des tâches pour lesquelles le papier n’est pas adapté. Ce que les livres ont toujours voulu, c’est d’être annotés, marqués, soulignés, écornés, résumés, croisés, hyperliés, partagés, et discutés. Devenir numérique leur permet de faire tout cela et bien plus.

Nous pouvons avoir un aperçu de cette nouvelle liberté avec le dernier Kindle. Alors que je lis un livre, je peux (avec quelques difficultés encore) mettre en évidence un passage dont je tiens à me rappeler. Je peux extraire les faits saillants et relire ma sélection d’éléments les plus importants ou mémorables. Plus important encore, avec mon autorisation, mes surlignements peuvent être partagés avec d’autres lecteurs, et je peux lire les leurs. On peut même filtrer les plus populaires mis en lumière par tous les lecteurs, et de cette manière commencer à lire un livre d’une manière nouvelle. Je peux aussi lire les surlignements d’un ami, un érudit ou un critique. Cela donne une audience plus large aux précieuses marges, à la lecture attentive d’un autre auteur du livre, une aubaine qui était auparavant uniquement réservée aux collectionneurs de livres.

L’hyperliage dense des livres ferait de tout livre un évènement en réseau

Nous pouvons partager non seulement les titres des livres que nous lisons, mais nos réactions et les notes que nous avons prises à mesure que nous les lisons. Aujourd’hui, nous pouvons surligner un passage. Demain, nous serons en mesure de relier les passages. Nous pourrons ajouter un lien entre une phrase du livre que nous lisons et une phrase contrastée d’un autre livre que nous avons lu, nous pourrons ajouter un lien entre un mot dans un passage et un obscur dictionnaire, entre une scène dans un livre et une scène similaire dans un film (toutes ces astuces nécessitent des outils pour trouver des passages pertinents). Nous pourrons nous abonner au flux d’annotation de quelqu’un que nous respectons, et nous n’obtiendrons pas seulement leur liste de lecture, mais également leurs notes, leurs surlignements, leurs questions, leurs réflexions…

Ce type de discussions sous forme de club de lecteurs intelligents, comme il arrive désormais sur GoodReads, pourrait suivre le livre lui-même et devenir plus profondément ancré dans le livre au moyen d’hyperliens. A l’avenir quand une personne citera un passage particulier, un lien bidirectionnel pourra relier le commentaire au passage et le passage au commentaire. Même un ouvrage mineur pourrait ainsi accumuler un ensemble de commentaires critiques étroitement liés au texte.

L’hyperliage dense des livres ferait de tout livre un évènement en réseau. Pour le moment, le meilleur que peut faire un livre est de lier le titre d’un autre livre. Si un autre travail est mentionné en passant ou dans sa bibliographie, un livre électronique peut activement lier le livre en entier. Mais il vaudrait mieux lier vers un passage spécifique dans un autre travail, une prouesse technique qui n’est pas encore possible. Mais quand nous saurons lier profondément les documents au niveau de résolution d’une phrase, et avec des liens qui vont dans les deux sens, alors nous aurons construit des livres en réseaux (ce qui était, en passant, la vision originale de Ted Nelson quand il évoquait le “docuverse”).

Wikipedia, l’exemple du livre numérique participatif

Vous pouvez avoir une idée de ce que cela pourrait être en visitant Wikipedia. Pensez à Wikipedia comme un très grand livre – une encyclopédie unique – ce qu’elle est bien sûr. La plupart de ses 27 millions de pages sont bourrés de mots soulignés en bleu, indiquant des hyperliens se reliant à des concepts ailleurs dans l’encyclopédie. Wikipedia est le premier livre en réseau. Quand tous les livres deviendront entièrement numériques, chacun d’entre eux accumulera l’équivalent de ces passages soulignés de bleus, chaque référence littéraire sera mise en réseau dans le livre et dans tous les autres livres. Cet hyperliage profond et riche va tisser tous les livres en réseaux en un grand métalivre : la bibliothèque universelle. Au cours du prochain siècle, les savants et les amateurs, aidés par des algorithmes de calcul, vont tricoter ensemble les livres du monde en une seule littérature en réseau. Un lecteur sera capable de générer le graphe social d’une idée ou la chronologie d’un concept ou la carte d’influence d’une idée dans une bibliothèque… Nous en viendrons à comprendre que nul travail, nulle idée ne s’impose seule, mais que toutes les choses, bonnes, vraies et belles sont en réseaux, composent des écosystèmes pièces interreliées, d’entités liées et de travaux similaires.

Wikipedia est un livre qui n’est pas seulement lu socialement, mais également socialement écrit. On ignore encore combien de livres seront écrits collectivement. Il semble évident que de nombreux ouvrages scientifiques et techniques seront construits grâce à la collaboration décentralisée en raison de la nature profondément collaborative de la science. Mais le noyau central de la plupart des livres continuera probablement à être l’auteur isolé. Toutefois, les références auxiliaires en réseau, discussions, critiques, bibliographies et liens hypertextes entourant le livre seront probablement le fruit d’une collaboration. Les livres sans ce réseau se sentiront nus.

La bibliothèque complète universelle (tous les livres dans toutes les langues) sera bientôt disponible sur n’importe quel écran. Il y aura plusieurs façons d’accéder à un livre, mais pour la plupart des gens la plupart du temps, un livre particulier sera essentiellement libre (vous aurez à payer une redevance mensuelle pour “tout ce que vous pouvez lire”). L’accès sera facile, mais trouver un livre, ou obtenir de l’attention pour un livre sera difficile… d’où l’importance de l’accroissement du réseau de l’ouvrage, car c’est le réseau qui apportera les lecteurs.

“des flux de mots plutôt que des monuments”

Une bizarrerie des livres en réseau, c’est qu’ils ne sont jamais terminés, ou plutôt qu’ils deviennent des flux de mots plutôt que des monuments. Wikipedia est un flux de modifications, comme quelqu’un qui essaye d’en faire une citation le réalise. Les livres aussi sont en train de devenir des flux, des premières versions de l’ouvrage sont écrites en ligne, les versions antérieures publiées, les corrections apportées, les mises à jour ajoutées, les versions révisées approuvées en ligne. Un livre est en réseau dans le temps ainsi que dans l’espace.

Mais à quoi bon appeler ces choses des livres ? Un livre en réseau, par définition, n’a pas de centre ni de bords. Est-ce que l’unité de la bibliothèque universelle pourrait être la phrase ou le paragraphe, l’article ou le chapitre au lieu du livre ? Peut-être. Mais il y a un pouvoir dans la forme longue. Une histoire autonome, un récit unifié, un argument clos qui a une attraction étrange pour nous. Il y a une résonance naturelle qui attire un réseau autour de lui. Nous allons découper les livres en bits constitutifs et tricoter ces pièces dans le web, mais l’organisation de niveau supérieur de l’ouvrage va continuer à focaliser l’attention. Un livre est une unité d’attention. Un fait est intéressant, une idée est importante, mais seulement une histoire, un bon argument, un récit bien conçu sont étonnants et ne s’oublient jamais. Comme le disait Muriel Rukeyser (poète américaine) [en]: “L’univers est fait d’histoires, pas d’atomes.”

Pour le moment, nous sommes dans une course pour trouver le bon conteneur des livres numériques. Libérés de leur coquille de papier, ils semblent avoir besoin de plus que de l’immensité ouverte du web. Ils aiment la compacité virale d’un PDF, mais pas son apparence rigide. L’iPad est sensuel et intime (comme le contenu des livres), mais actuellement lourd dans la main. Le Kindle a l’avantage de concentrer l’attention comme les livres l’aiment. Ces deux derniers conteneurs électrisent le public pour leur commodité et la qualité de leur interface. Les livres peuvent apparaître sur n’importe quel écran, et peuvent être lus partout où il est possible de les lire, mais je pense qu’ils se tourneront naturellement vers des formes qui optimiseront la lecture.

Dans le long terme (disons les prochains 10-20 ans), nous ne paierons plus pour des livres à l’unité, pas plus que nous ne paierons pour des chansons individuelles ou des films. Tout sera diffusé dans les services sur abonnement payant, vous pourrez juste “emprunter” ce que vous voulez. Voilà que devrait désamorcer l’angoisse actuelle de produire un conteneur pour les livres électroniques. Les livres électroniques ne seront pas possédés. Ils seront accessibles. Le véritable défi à venir est de trouver un dispositif d’affichage qui permettra l’attention dont les livres ont besoin. Une invention qui vous encourage à aller au paragraphe suivant avant la prochaine distraction. Je suppose que cela résultera d’une combinaison de logiciels incitatifs, d’interfaces lecteurs évoluées et de matériel optimisé pour la lecture. Et de livres écrits avec ces appareils à l’esprit.

Kevin Kelly
Traduction Hubert Guillaud

Photo Credits: Flickr CC doordoordoor, Remi Mathis, Phil Bradley, michaelrighi

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VENDREDI C’EST GRAPHISM S02E14! http://owni.fr/2011/04/08/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e14/ http://owni.fr/2011/04/08/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e14/#comments Fri, 08 Apr 2011 06:30:08 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=55499

Bonjour, ici Geoffrey et nous y voilà, c’est vendredi et c’est… Graphism !

Cette semaine est assez variée, entre vidéos, dessins, et photographie !

On commence la semaine avec « The Wood » qui est un ensemble de petits personnages en 3D qui se promènent dans la forêt. Voilà de quoi mettre un peu de fraîcheur avec le fabuleux travail de Andre & Victoria Koval.  Ces deux artistes ont réalisé une série de clichés intitulés tout simplement « The Wood » à partir de photos de forêt dans lesquelles ils ont intégré des personnages en 3D. Le tout est dans un esprit très kawaii (かわいい) et animiste, faites attention où vous marchez la prochaine fois que vous vous baladez en forêt !

source

On continue notre revue de la semaine avec l’actu incontournable du monde de l’édition, il s’agit des livres des Editions Point2, qui ont fait beaucoup parler d’elles depuis leur exposition au Salon du Livre. Venus tout droit des Editions du Seuil, ces petits livres de poche se veulent en quelque sorte une réponse haptique, matérielle, en papier, à la lecture d’aujourd’hui. Je suis assez surpris de ce format et de la communication faite autour, avec par exemple cette publicité :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source | Les éditionspoint2

Une très étrange vidéo 8-bits de Major Neese et de Katamari Damacy où un petit personnage roule à travers certains grands classiques du jeu vidéo ! Au programme des jeux, je vous invite à reconnaître : Pacman, Crystal Castles, Wizard of Wor, Adventure, Paperboy, Legend of Zelda, Nintendo World Cup, Babarian II, Samurai warrior, Krakout II, Bob´n Rumble, Deathwish III, Pitfall, H.E.R.O. , Space invaders, Smurf, The 3 Stooges, Golden Axe, Double Dragon, California Games, Battletoads, Kid Icarus, Metroid, California Games (Again), Froehn, Super Mario Brothers, Test Drive, Megaman (Special…), Discworld, Rampage, Marble Madness et Cannon Fodder !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Toujours cette semaine, voici un travail pour les fans de séries et de couture, ou encore mieux… de broderie ! Depuis que j’écris cette chronique, j’ai vu des super-héros représentés en affiches, en livres, en pixel-art mais aujourd’hui ce sont nos grand-mères qui s’en emparent car ils sont faits… au point de croix ! Vous pouvez maintenant remplacer les « Home Sweet Home » de vos maisons par la Justice League of America, Green Lantern ou encore les Tortues Ninja… Très classe ! ;-)

source

Publié récemment, ce travail a reçu le prix ​​pour le meilleur travail étudiant 2009 du Département des Beaux-Arts. “Prélude”, c’est son nom est une installation musicale qui interagit sur la fonte des neiges et ses gouttelettes. L’idée est ainsi de placer un xylophone à certain endroit sous certaines gouttes et de créer ainsi des compositions sonores subtiles :-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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J’ai pensé à vous en terminant le livre de Gunpei Yokoi (le monsieur Nintendo qui inventa la Game Boy, l’autoradio, la croix multidirectionnelle, la Super Nintendo, les Game & Watch, j’en passe!) avec cette citation ! Son livre est un exemple pour tous les designers, créateurs et inventeurs et je vous le recommande vivement. Dans cette citation, il nous raconte l’anecdote de son fils qui lui demande sa méthode pour chercher et trouver une idée et ce qu’il décrit est très drôle mais très intelligent :-)

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Le WTF de cette semaine est une vidéo qui a une histoire fort originale :-) Ce petit dessin animé est décalé comme je l’aime, tout à fait le travail de Graham Annable. Graham a commencé à griffonner très jeune et n’a jamais cessé. Son travail est apparu dans des films, à la télévision, dans des jeux vidéo et de nombreuses bandes dessinées.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Si vous êtes arrivé jusque-ici, bravo et un grand merci d’être toujours là ! Je vous invite donc à aller jeter un oeil au dernier projet Collectif-404, ou, si vous êtes tenté, vous pouvez participer à ce petit concours pour gagner un livre :-)

Bon week-end les ami(e)s et à la semaine prochaine !

Geoffrey

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