OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Facebook droit sur Instagram http://owni.fr/2012/04/11/facebook-droit-instagram-cgu/ http://owni.fr/2012/04/11/facebook-droit-instagram-cgu/#comments Wed, 11 Apr 2012 14:29:12 +0000 Lionel Maurel (Calimaq) http://owni.fr/?p=105491

Le rachat d’Instagram par Facebook pour un milliard de dollars a suscité un vent de panique parmi les utilisateurs du service de partage de photographies. En cause la réputation sulfureuse de Facebook en matière de données privées.

De nombreux utilisateurs s’interrogent à propos de la propriété des contenus ou du sort de leurs données personnelles. Certains ont même décidé de fermer d’urgence leurs comptes sur Instagram et de récupérer leurs photographies pour migrer vers d’autres services.

D’autres ont choisi au contraire de rester sur place mais pour résister, en lançant un mouvement de protestation directement sur Instagram. Il prend la forme d’un black-out, des milliers d’utilisateurs postant des photos noires pour manifester leur mécontentement, accompagnées du hashtag #Instablack.

Un commentaire laissé sur le forum américain Digital Photography School exprime bien le type de raisonnements auquel doivent se livrer beaucoup d’internautes :

1/ Facebook possède Instagram. 2/ Instagram possède les photos. 3/ Donc Facebook possède les photos.

Il est bien sûr important de rester vigilant lorsque des opérations d’une telle ampleur ont lieu entre des géants de l’internet, mais les internautes ont parfois tendance à verser dans la paranoïa lorsque Facebook est en cause et il n’est pas certain que ce soit la meilleure manière de prendre des décisions pour protéger ses contenus et ses données. Pour y voir plus clair, voici huit aspects des répercussions juridiques probables du rachat d’Instagram par Facebook.

Les conséquences du rachat

À priori aucune, dans un premier temps, et c’est un point important pour la suite, car c’est au niveau des conditions contractuelles d’utilisation d’Instagram (CGU) que beaucoup de choses se jouent. Certains ont émis l’hypothèse que Facebook pourrait appliquer ses propres CGU aux contenus d’Instagram, mais c’est peu probable, du moins pas dans l’immédiat.

Dans le billet posté sur Facebook pour annoncer la transaction, Mark Zuckerberg indique  qu’Instagram demeurera un service séparé de Facebook, qui conservera sa propre individualité. Les deux sites continueront donc à être gouvernés par leurs CGU respectives et le rachat ne peut s’accompagner en lui-même d’un transfert des CGU de Facebook en lieu et en place de celles d’Instagram.

Différences entre les CGU

Oui, il y a une différence réelle entre ces deux contrats, les CGU d’Instagram étant relativement moins exigeantes sur les contenus de ses utilisateurs que celles de Facebook. Dans leur partie relative aux questions de propriété intellectuelle, les conditions d’Instagram indiquent ainsi:

Instagram does NOT claim ANY ownership rights in the text, files, images, photos, video, sounds, musical works, works of authorship, applications, or any other materials (collectively, “Content”) that you post on or through the Instagram Services. By displaying or publishing (“posting”) any Content on or through the Instagram Services, you hereby grant to Instagram a non-exclusive, fully paid and royalty-free, worldwide, limited license to use, modify, delete from, add to, publicly perform, publicly display, reproduce and translate such Content, including without limitation distributing part or all of the Site in any media formats through any media channels, except Content not shared publicly (“private”) will not be distributed outside the Instagram Services.

Instagram affirme ne revendiquer aucun droit de propriété sur les contenus de ses utilisateurs, mais beaucoup de médias sociaux font de même (y compris Facebook), sans qu’il s’agisse d’une réelle garantie. Le vrai indicateur réside dans la portée de la licence que les utilisateurs concèdent à la plateforme et dans le type de droits cédés. Il s’agit notamment de savoir si le service se fait céder davantage de droits que ceux dont il a besoin pour fonctionner.

Ici la licence exigée par Instagram, bien que relativement étendue, ne comporte pas certains éléments que l’on retrouve chez d’autres services, comme le droit de vendre les contenus à des tiers ou de les “sous-licencier’ (sublicence).

C’est le cas par exemple sur d’autres services de partage de photographies sur mobile comme Twitpic, qui s’était signalé l’an dernier en utilisant ce type de clauses pour revendre son contenu, à titre exclusif, à une agence de presse. Ses CGU précisaient :

(…) by submitting Content to Twitpic, you hereby grant Twitpic a worldwide, non-exclusive, royalty-free, sublicenseable and transferable license to use, reproduce, distribute, prepare derivative works of, display, and perform the Content in connection with the Service and Twitpic’s (and its successors’ and affiliates’) busines (…)

D’autres services peuvent s’avérer encore moins voraces en termes de droits, comme Yfrog ou Mobypicture par exemple, mais Instagram se situait jusqu’à présent dans une bonne moyenne.

Facebook, de son côté,  utilise une licence particulière qui a déjà fait couler beaucoup beaucoup d’encre :

(…) vous nous accordez une licence non-exclusive, transférable, sous-licenciable, sans redevance et mondiale pour l’utilisation des contenus de propriété intellectuelle que vous publiez sur Facebook ou en relation à Facebook (« licence de propriété intellectuelle »). Cette licence de propriété intellectuelle se termine lorsque vous supprimez vos contenus de propriété intellectuelle ou votre compte, sauf si votre compte est partagé avec d’autres personnes qui ne l’ont pas supprimé.

Cette clause mentionne bien la possibilité de sous-licencier, qui peut constituer une porte ouverte à certaines dérives. Par ailleurs, même si l’utilisateur peut choisir de retirer ses contenus, la licence ne prend pas fin si ceux-ci ont été partagés. Or la plupart des contenus sont partagés avec d’autres utilisateurs sur Facebook, ce qui rend la licence quasiment perpétuelle. Ce n’est pas le cas sur Instagram, la licence revendiquée n’étant pas “irrévocable“, comme c’est le cas sur bien des plateformes.

Facebook proprio

Facebook ne peut pas devenir le propriétaire du fond photographique d’Instagram. Tout simplement parce qu’Instagram ne pouvait pas vendre à Facebook ce qu’il ne possédait pas lui-même. Comme nous l’avons vu ci-dessus, Instagram ne revendiquait pas un véritable droit de propriété sur les contenus générés par ses usagers.

Sa licence ne le rendait titulaire que d’un droit d’usage, relativement large, mais globalement limité à ce qui lui était nécessaire pour faire tourner son service (afficher les photos et permettre l’envoi sur divers réseaux sociaux connectés). En rachetant Instagram, Facebook a acquis les droits conférés par cette licence, sans toutefois qu’ils puissent être transférés sur sa propre plateforme : les utilisateurs d’Instagram restent des utilisateurs d’Instagram.

Quand bien même Instagram se serait-il fait céder un droit de propriété sur les photos partagées, Facebook n’aurait pas pu en devenir directement propriétaire, puisque la licence d’Instagram n’est ni transférable, ni sous-licenciable.

Tout ceci procure une certaine sécurité aux utilisateurs d’Instagram et c’est en définitive contre eux-mêmes qu’ils devraient plutôt être protégés, comme nous allons le voir à présent !

Partage

Si en réalité, Instagram et Facebook constituent deux sphères relativement étanches d’un point de vue juridique (y compris après le rachat), ce n’est pas le cas d’un point de vue technique. Il est possible en un clic d’expédier les photos postées sur Instagram vers Facebook, Twitter, Google +, ainsi que d’autres médias sociaux.

Cette possibilité d’envoi constitue l’une des fonctionnalités phare de l’application et il est probable qu’un grand nombre d’utilisateurs aient partagé par ce biais leurs photos sur d’autres plateformes, à commencer par Facebook.

Or ce faisant, ils ont “soumis” leurs contenus à ces sites tiers, au sens où l’indiquent généralement leurs CGU, ce qui provoque leur application immédiate. C’est dire par exemple qu’en partageant une photo prise avec Instagram sur Facebook, les utilisateurs ont volontairement soumis leurs contenus à ses conditions, dont on a vu qu’elles étaient plus appropriatives que celles d’Instagram. C’est la même chose sur Twitter ou Google +, par exemple, dont les CGU exigent une licence large, transférable et sous-licenciable.

Il y a donc quelque chose d’assez paradoxal à voir les utilisateurs d’Instagram s’effaroucher de la vente du service à Facebook, alors que bon nombre d’entre eux ont sans doute déjà cédé leurs contenus à la firme de Palo Alto ou à d’autres plateformes non moins gloutonnes d’un point de vue juridique !

Données personnelles

La section Privacy d’Instagram se veut là aussi relativement rassurante, en matière de protection des données personnelles :

Instagram will not rent or sell potentially personally-identifying and personally-identifying information to anyone.

Si le rachat par Facebook ne peut donc entraîner une vente des données personnelles des usagers d’Instagram, néanmoins là encore, il est fort probable que les utilisateurs en connectant volontairement leurs comptes à d’autres médias sociaux leur aient déjà donné accès à des informations personnelles.

Certains commentateurs ont indiqué que l’une des raisons du rachat d’Instagram par Facebook résidait dans l’intérêt que les photographies représentent en termes d’indications des goûts et des penchants des utilisateurs.

Cet argument porterait si Facebook pouvait transférer les données d’Instagram et les croiser avec les siennes. Mais en dehors du cas (fréquent, il est vrai) où les utilisateurs partagent par eux-mêmes leurs photos sur sa plateforme, Facebook ne pourra pas procéder à un tel croisement, qui constitue un des traitements de données personnelles les plus encadrés.

A titre de comparaison, on peut prendre l’exemple de Youtube, racheté par Google en 2006. À la suite d’une unification des conditions d’utilisation de ses services, Google s’est octroyé le droit de croiser les informations de Youtube avec celles recueillies par le biais d’autres services, non sans déclencher un véritable tollé et la réaction des agences de protection des données personnelles.

Supprimer son compte Instagram

La mesure est conseillée par plusieurs sites internet. Plusieurs applications utilisent d’ailleurs l’API fournie par Instagram pour récupérer facilement les contenus postés. La mesure est relativement censée d’un point de vue juridique. Comme indiqué plus haut, la licence sur les contenus exigée par Instagram n’est pas “irrévocable” comme on peut le lire sur d’autres plateformes et elle prendrait donc fin dès lors que les contenus ne sont plus “soumis” à Instagram.

Il faut cependant relever que pour des raisons légales, Instagram se réserve le droit de conserver certains contenus retirés, sans donner la possibilité à ses utilisateurs d’en être informés ou d’y accéder :

Deleted content may be stored by Instagram in order to comply with certain legal obligations and is not retrievable without a valid court order.

Migrer

Là encore, cette action est recommandée par plusieurs sites internet, qui présentent des solutions alternatives permettant l’application de filtres à des photographies et leur partage via les réseaux sociaux à partir de mobiles.

Mais si l’on choisit cette option, il convient de se montrer prudent, sous peine de tomber de Charybde en Scylla, car ces sites évaluent le plus souvent les applications alternatives uniquement d’un point de vue technique, sans prendre en compte leurs conditions d’utilisation, qui peuvent s’avérer bien pires que celles d’Instagram.

Sur LifeHacker par exemple, on nous propose d’utiliser à la place d’Instagram les applications PicPlzPicYouHipstamaticEyeEmCamera + ou Camera Awesome.

Or en lisant attentivement les CGU de ces différents services, on se rend compte que seuls PicYou et EyeEm possèdent des conditions protectrices des droits de leurs usagers (plus encore qu’Instagram lui-même, car ne revendiquant aucune licence sur les contenus postés). En revanche, les quatre autres services présentent des CGU tout aussi agressives que celle de Facebook…

Modification des CGU

C’est certainement le risque majeur, même s’il faudra sans doute que Facebook laisse passer un certain temps avant de se lancer dans une opération aussi sensible. Les conditions d’Instagram ouvrent d’ailleurs la porte à une modification unilatérale, que les usagers seront réputés accepter implicitement. La seule obligation d’Instagram sera de les informer par mail si les changements portent sur des points substantiels :

We reserve the right to alter these Terms of Use at any time. If the alterations constitute a material change to the Terms of Use, we will notify you via internet mail according to the preference expressed on your account. What constitutes a “material change” will be determined at our sole discretion, in good faith and using common sense and reasonable judgement.

On notera toutefois qu’en ce qui concerne FriendFeed par exemple, autre service phare en son temps, racheté par Facebook en 2009, les CGU n’ont pas connu de modifications substantielles, alors même comme je l’avais montré ici qu’elles étaient relativement libérales.

Ainsi, la panique qui a saisi bon nombre d’utilisateurs n’est peut-être pas justifiée d’un point de vue juridique. La valeur d’une plateforme comme Instagram réside dans le fait que les contenus qu’il abrite et contribue à faire naître sont “juridiquement purs” : les utilisateurs du service sont les auteurs de ces photos et disposent en général des droits pour les poster.

Cette situation privilégiée est très différente de celle d’un Pinterest par exemple, autre rival montant de Facebook, qui pousse ses utilisateurs à partager des contenus trouvés sur la Toile et sur lesquels ils n’ont pas les droits, ce qui commence à poser un réel problème à la plateforme.

Les médias sociaux agissent souvent comme des “parasites” vivant des contenus produits ailleurs, mais dans la lutte que se livrent les géants du web, il est certain que celui qui peut s’abreuver à la source juridique la plus pure possède un avantage certain sur ses concurrents…


Illustration portrait de M. Zuckerberg par Tsevis (ccbyncnd)

Lionel Maurel, alias Calimaq. Juriste & Bibliothécaire. Auteur du blog S.I.Lex, au croisement du droit et des sciences de l’information. Décrypte et analyse les transformations du droit dans l’environnement numérique. Traque et essaie de faire sauter (y compris chez lui) le DRM mental qui empêche de penser le droit autrement. Engagé pour la défense et la promotion des biens communs, de la culture libre et du domaine public. Je veux rendre à l’intelligence collective tout ce qu’elle me donne, notamment ici : twitter .

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Gagnez en efficacité sur Twitter http://owni.fr/2011/05/23/gagnez-en-efficacite-sur-twitter/ http://owni.fr/2011/05/23/gagnez-en-efficacite-sur-twitter/#comments Mon, 23 May 2011 14:14:20 +0000 Culture Conseil http://owni.fr/?p=31978 Culture Conseil est une agence spécialisée en stratégies de communication sur Internet et en web-marketing culturel. Nicolas Bariteau (@cultureconseil), après avoir participé à des projets pure-player d’envergure (Evene.fr – Groupe Le FigaroRue89.com, ou Mk2 Multimédia) en tant que responsable web marketing, business development et directeur de la publicité online, choisit de se mettre au service des acteurs culturels et collectivités publiques souhaitant disposer d’une expertise en la matière.

Shane Steele, directrice commerciale et marketing de Twitter s’est récemment exprimée sur le système publicitaire de Twitter, autrement dit principalement les “Promoted Accounts”, “Promoted Trends” et “Promoted Tweets” et les bonnes pratiques de rédaction des tweets pour plus d’efficacité. Bien entendu, les caractéristiques d’efficacité des “promoted tweets” s’appliquent également aux tweets communs (ces propos ont été résumés en 8 points par John Bell dans son billet traduit sur le blog Choblab et repris ci-dessous).

Selon Shane Steele, la qualité des tweets les plus engageants pour les followers repose sur 8 critères :

Lien : 98 % incluent des liens
Hashtag : 72 % utilisent des hashtags
Temps réel : 70 % sont relatifs à du contenu frais
Call to action : 40 % incitent à passer à l’action (cliquer ici !)
Exclamation : 40 % utilisent le mode exclamatif (nouveau !)
Nouveau produit : 38 % annoncent le lancement d’un nouveau produit
Question : 24 % posent une question
Ludique : 22 % sont liés à un jeu ou un concours

Un tweet efficace pourrait donc présenter la forme suivante : « Téléchargez l’application iPhone du musée et gagnez 50 places pour l’exposition #Rembrandt qui vient d’ouvrir ! » ou « Envie de voir l’exposition #Rembrandt ? Gagnez des places en répondant à 3 questions sur notre site www.site.com. Faites vite ! Nombre de places limité ».

5 principes fondamentaux pour gagner des abonnés qualifiés sur Twitter

La course aux abonnés sur Twitter n’est pas une fin en soi, tout comme la course à l’audience pour un site Internet. Combien de personnes ont cherché à augmenter le trafic vers leur site grâce à un jeu concours puis à y fidéliser les joueurs ? Beaucoup. Mais pour quel résultats ? Toujours le même constat : une hausse de trafic aussi importante que passagère. Rappelons que la mise en place de jeux sert à récolter des adresses e-mail dans le cadre d’une stratégie relationnelle, soit constituer un fichier de prospects ou publics potentiels. En aucun cas, vous n’arriverez à les fidéliser.

Donc, si vouloir à tout prix développer le nombre de ses abonnés ne peut être une fin en soi, il n’en demeure pas moins qu’augmenter le nombre de followers s’avère nécessaire pour donner plus de visibilité au propriétaire du compte et favoriser la propagation des informations. Que vous soyez une institution culturelle, musées ou théâtre, un artiste musicien ou peintre, une association, une galerie d’art, le succès de votre communication sur Twitter passe nécessairement par le développement du nombre d’abonnés, mais de qualité bien entendu. Comme toujours, votre stratégie doit mêler quantitatif et qualitatif pour atteindre vos objectifs de communication de fréquentation ou de billetterie. Afin de formaliser quelques méthodes avérées pour avoir plus d’abonnés sur Twitter, Dan Zarella a réalisé une infographie (merci encore au blog Choblab.com pour l’info).

1. Dites et montrez qui vous êtes

Lorsque vous créez votre compte Twitter, ou celui de votre institution ou entreprise, Twitter vous demande de fournir 3 types d’informations personnelles : une description rapide de vous-même ou de la structure, un lien vers la page d’accueil de votre site, et enfin une image, votre portrait ou un logo. Ne négligez pas ces éléments, ils sont votre carte d’identité et vous caractérisent plus rapidement que la lecture de vos tweets ne peuvent parfois le faire. En navigant sur Twitter, vous pourrez vous rendre compte que nombreux sont ceux qui ne prennent pas le temps de le faire. L’absence d’image, photo ou création, remplacée par un avatar est pire que tout . Vous constaterez d’ailleurs que ces comptes ont généralement peu d’abonnés. Elle transmet le message suivant : « J’aime et je veux savoir ce que vous avez à dire, mais surtout ne cherchez pas à en savoir plus sur moi ». Bref l’antithèse de ce qu’est et permet Twitter.

2. Ne parlez pas que de vous

C’est là une évidence corroborée par les statistiques : les comptes Twitter qui ont le plus d’abonnés sont ceux qui s’ouvrent aux autres plutôt que de ne parler que d’eux-mêmes. Imaginez, comme aime à le dire Dan Zarella sur son blog, que vous rencontrez quelqu’un dans une soirée qui ne parle que de lui. Aurez-vous envie de prolonger ce monologue ? Je ne pense pas. Alors si vous voulez plus d’abonnés, parlez pour échanger et évitez un monologue.

3. Échangez et diffusez plutôt que de chercher à dialoguer

Quand vous comparez le taux de réponses des comptes Twitter avec plus de 1 000 abonnés et celui des comptes avec moins de 1 000 abonnés, vous vous rendrez compte que ceux qui possèdent le plus d’abonnés sont ceux qui répondent le moins. Bizarre, vous avez dit bizarre ? Et pourtant il s’agit d’une constante, que vous ayez 1000 abonnés ou 1 million. Twitter est moins un lieu et un outil de discussion qu’un espace d’échange et de partage d’informations. Vous pouvez bien entendu poser des questions ou rédiger vos tweets de manière à susciter des réactions ou une participation comme nous l’avons vu au début de ce billet, mais n’envisagez pas Twitter comme une messagerie. Utilisez plutôt Facebook pour cet usage là. Sur Facebook, on rejoint une communauté pour discuter, alors que sur Twitter, on suit des éditeurs et sources d’informations pour partager les plus pertinentes.

4. Affirmez-vous mais soyez réaliste

L’expertise proclamée est-elle un critère d’influence qui justifierait un nombre d’abonnés au-dessus de la moyenne ? Les chiffres parlent : non ! Les comptes Twitter qui utilisent des termes tel « guru » ou « expert » pour se présenter ou parler d’eux ont en moyenne moins d’abonnés que les comptes officiels. Vous n’êtes pas ce que vous dites, ce que vous dites et faites parle pour vous.
Attention donc, lorsque vous souhaitez vous abonner à un autre compte Twitter, regardez ce que l’auteur du compte publie plus que la manière dont il se présente. Comment identifier un relai d’influence ou un expert si vous en cherchez un ? Consultez la liste des abonnés des comptes à qui vous apportez du crédit, et de ceux à qui ils sont abonnés. Il s’agit finalement d’un outil de recommandation indirecte assez efficace.

5. Soyez critique, acceptez-la, mais sans dénégation ni agression

Les commentaires ou réactions négatives, voire agressives, feront plus fuir vos abonnés qu’elles n’en attireront. Si l’on vous attaque directement ou si l’on propage des informations erronées voire mensongère à votre propos, ne répondez pas sous le coup de l’émotion. Répondez en restant factuel et non agressif mais ne faites pas l’autruche. Si vous avez une critique à émettre, ayez la même approche.

Article initialement publié sur : culture-conseil

Crédits photos CC Flickr : erin-m; crobj; joelaz

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Twitter expliqué à ta grand-mère http://owni.fr/2011/01/19/twitter-explique-a-ta-grand-mere/ http://owni.fr/2011/01/19/twitter-explique-a-ta-grand-mere/#comments Wed, 19 Jan 2011 14:03:20 +0000 Toc-Arts http://owni.fr/?p=29692 Meme si Twitter gagne en visibilité, pour beaucoup d’artistes, cela reste quelque chose d’abstrait. Il existe des milliers de guides sur Twitter, mais je n’en ai vu aucun qui peut donner une idée précise de l’intérêt, de l’usage de ce service mais aussi de sa culture à quelqu’un ne l’a jamais utilisé. Voici donc le guide Twitter pour les Toc-Arts, que j’espère simple et efficace, même pour les personnes peu enclines à l’informatique.

C’est quoi Twitter ?

C’est un hybride entre le blog et le tchat. Des actus affichées par ordre ante-chronologique, comme un blog, et sous forme de courts messages (moins de 140 caractères) comme un tchat.
Comme un blog vous pouvez publier des messages ou vous abonnez aux messages de quelqu’un (« Suivre » ou « Follow »), comme un tchat vous pouvez discuter avec une ou plusieurs personnes en temps réel.

Pour ceux qui connaissent Facebook, Twitter ca se présente comme une version simplifiée du mur d’actualité.

Un réseau d’information

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, Twitter n’est pas tant un réseau social qu’un réseau d’information. Si le réseau social  est avant tout centré sur les connections entre personnes, Twitter est plus centré sur les informations partagées.
Ainsi sur Facebook (réseau social) l’important c’est d’abord « qui je connais », puis « ce que je dis »,  sur Twitter c’est d’abord « ce que je dis » puis « qui je connais ».

Sur Twitter le contenu prime sur le contact, mais peut créer des rencontres très ciblées et des liens très forts entre des inconnus séparés par des milliers de kilomètres. C’est la l’un des aspects les plus fascinant de cet outil à priori simple.

Le bouche à oreille sous stéroïdes

Comme il est possible d’envoyer et de recevoir des message par SMS depuis son téléphone portable, il circule des informations en temps réel de partout dans le monde. Et ces informations peuvent se propager de façon virale en quasi temps réel, ce qui permet une foule d’usages intéressants, aussi bien le suivi en direct de feu de forets, conférences ou concerts, que des discussions entre inconnus et célébrités à l’échelle mondiale.

Les influenceurs sont là

Depuis ses origines Twitter a été le lieu de rencontres de personnes ultra connectées: blogueurs, accros des réseaux sociaux, bavards, … Même si les stars, le grand public, les marketeux et les spammeurs les ont rejoint depuis, Twitter garde une population de connecteurs très actifs. c’est donc une plateforme très importantes pour connaitre et se faire connaitre.

Attention à ne vous laissez pas tromper par les chiffres, si certains ont des milliers de contacts, cela ne signifie pas forcement qu’ils ont l’attention de ces contacts. Sur Twitter, la qualité prime sur la quantité et les influenceurs ne sont pas toujours ceux que l’on croient.

Le contenu est roi

Sur Twitter, je choisis de suivre les mises à jour de quelqu’un, je choisis donc qui j’écoute. Donc contrairement au mail ou à myspace qui transmettent des messages non sollicités, sur Twitter, ce que vous dites doit m’intéresser, sinon je ne vous écouterai pas ou pire je vous éliminerai impitoyablement de mes contacts.

J’attends donc que vous soyez « intéressant », notion certes assez vague, mais pleine de bon sens. Si la seule chose que vous avez à dire c’est « Premier album dispo sur les plateformes légales de téléchargement », laissez tomber vous avez tout faux.

Comme un ami j’attends que vous me parliez un peu de vous ou de ce que vous faites, mais pas avec ce ton pédant que les marketeux utilise ou ce ton à la 3eme personne que certains artistes se croient obligés d’employer en ligne. J’aime aussi les informations drôles, intelligentes, pertinentes, … mais surtout pas de spam. Sinon vous dégagez !

La conversation est reine

Si je devais donner une image, Twitter c’est un lieu comme la machine à café ou le coin fumeur, un lieu de rencontre où tout le monde passe à un moment ou un autre et s’arrête pour discuter. La discussion est donc reine sur Twitter. Encore une fois discussion ca ne veut pas dire seulement PARLER, mais aussi ÉCOUTER.

Twitter étant par nature public il est acceptable de rentrer dans les conversations des autres sans plus de formalités. Mais encore une fois il faut que ce soit à propos et intéressant. NO SPAM !

Comme dans la vie réelle, quand on s’adresse à vous, soyez poli et répondez. Sinon ne vous étonnez pas de rester tout seul.
Attention à l’overdose d’information

140 caractères max par message, c’est le coté génial de Twitter car ça oblige les bavards à être précis et faire court, ce qui permet de suivre un grand nombre de conversation sans trop d’efforts.

Malgré tout vu le nombre de messages postés ca peut vite devenir indigeste. Deux conseils: utilisez un bon outil comme TweetDeck (voir ci dessous) pour filtrer et n’essayez pas de suivre tous le flot de messages. Comme je l’ai lu quelque part,  buvez à la rivière, mais ne buvez pas la rivière (drink from the river, don’t drink the river).

Des outils à connaitre

- TweetDeck : un logiciel gratuit qui vous permet de gérer facilement vos listes de contacts, de gérer plusieurs comptes, mais ausi de suivre et mettre à jour plusieurs réseaux sociaux (Facebook, Myspace, LinkedIn, Buzz et Foursquare) le tout depuis la même interface. Un indispensable pour moi, meme si certains preferent Seesmic ou hootsuite.
- Bit.ly : un réducteur d’URL pour raccourcir et poster des liens en utilisant moins de texte. Bit.ly vous donne aussi des stats en temps réels sur le nombre de clicks.
- Mobile : il existe une foule d’applications pour téléphone portables, une recherche google pour votre modéle de télephone vous donnera des pistes.
- TweetPic, Yfrog, … : il existe plusieurs services qui vous permettent d’envoyer des photos depuis votre téléphone et de poster un lien vers
Twitter pour les partager avec vos contacts.

Des codes à connaitre

RT, #hashtag les conversations sont peuplées de caractères étranges pour les non initiés. Twitter comporte quelques outils et règles simple qui permette de communiquer de l’information de différentes manières, voici ce que vous avez besoin de savoir:

- RT = retweeter = faire suivre un message, très utilisé pour faire passer les information que l’on trouve intéressantes. Si vous ne commentez pas c’est considéré comme une approbation implicite.
- #Hashtag = un mot clés avec le symbole # (ex #musique) est un moyen d’aggreger les  conversations autour d’un thème ou d’un évènement particulier (ex – #lestrans pour les tweets a propos des transmusicales de Rennes).
- @pseudo : utiliser le symbole @ pour adresser un message à quelqu’un en particulier
- D pseudo : Mettez un D en debut de message pour envoyer un message privé à quelqu’un (la personne doit vous suivre pour que vous puissez faire cela, NO SPAM !!)

Des modes à connaitre

Les utilisateurs de Twitter ont developpés une culture et un vocabulaire propre, voici quelques modes utilisant des Hashtags à connaitre:

- #FollowFriday (#FF) : une mode consistant à recommander des utilisateurs que vous appréciez le vendredi. Très (trop?) utilisée, cette mode est parfois irritante quand les gens donnent juste une liste de noms. Utile seulement si vous donnez une raison de suivre quelqu’un.
- #Music Monday : une mode consistant a recommander de la musique que vous appréciez le lundi. Cette mode n’est jamais devenu aussi grande que le follow friday. Tend à être remplacé par #NowPlaying (en train d’écouter)
- #fail : pour décrire les ratés, parfois drole parfois enervés
D’autres modes apparaissent et disparaissent ainsi régulièrement.

Comment démarrer

Inscrivez vous, n’oubliez pas de remplir votre biographie, d’ajouter un lien vers votre site web, et de mettre une photo. Ces éléments montreront que vous êtes une vraie personne et pas juste un spammeur parmi tant d’autres.
Postez quelques Tweets puis commencez a suivre d’autres personnes. Twitter vous propose des personnes a suivre. Pour la suite, mieux vaut chercher vous mêmes les gens susceptibles de vous intéresser.
Trouver des gens a suivre sur les blogs, suggestions de Twitter, liste de blogueurs musicaux incontournables, guide Twitter de la musique, les RTs…

Encore une fois commencez pas écouter, lisez la bio des gens que vous découvrez, explorez quelques tweets pour voir de quoi ils parlent, … Twitter devient vraiment intéressant quand vous trouvez des gens drôles, intéressants,… alors ne faites pas que parler mais écoutez pour apprendre à connaitre les gens autour de vous.

Ma sélection promotion musique et web

Voici les personnes qui parlent de promotion d’artistes, musique et web en français et  que je suis régulièrement sur Twitter:

Virberg
Valery__
Gotsky
NeoMusicStore
mrbidibule
vivamusica
Ziknblog
iconoclaste
Mrcndrlprt
Sincever
IrmACTU
makno
gchampeau
charly_sddd

Edit : nous vous suggérons aussi de suivre, entre autres : @ownimusic, @reesmarc, @questlove, @MusiqueBusiness / @HugoAmsellem / @zdar

Même si je suis plus de monde, ce sont les personnes que je lis le plus souvent. Quant à ma liste de tweeple anglophones est plus orienté industrie de la musique et je la publierai dans un autre article.

Pensez votre stratégie

Pour que cela soit intéressant il faut y passer du temps et voir cela comme un projet sur la durée. Le but ce n’est pas d’avoir un compte de plus à gérer sans savoir pourquoi, sinon vous n’avancerez pas et vous vous lasserez vite. Comme tous les outils, le plus important est donc que cela s’inscrive dans une stratégie réfléchie (quel usage, combien de temps y consacrer, dans quel but, comment mesurez les résultats…).

Twitter pour les artistes

Après cette présentation un peu générale, je publierai régulièrement des articles sur l’usage de Twitter par les artistes avec des exemple plus concrets. Abonnez vous ou suivez @Toc-Arts sur Twitter pour la suite… En attendant le meilleur moyen de comprendre Twitter, c’est de l’essayer, j’espère que cet article aura répondu certaines questions et aiguisé votre curiosité.

Article initialement publié sur Toc-Arts

Crédits photos : Rosaora Ochoa, gaelx

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http://owni.fr/2011/01/19/twitter-explique-a-ta-grand-mere/feed/ 8
Artistes, comment fédérer vos fans sur Facebook http://owni.fr/2011/01/19/artistes-comment-federer-vos-fans-sur-facebook/ http://owni.fr/2011/01/19/artistes-comment-federer-vos-fans-sur-facebook/#comments Wed, 19 Jan 2011 09:43:00 +0000 Philippe Dupuis http://owni.fr/?p=29664 Michael Jackson, Lady Gaga, Eminem, Rihanna, Megan Fox ou Vin Diesel sont des stars internationales que vous connaissez certainement. Mais savez vous également que leurs pages Facebook comptent chacune plus de 20 millions de personnes qui aiment ça (Fans) ?

Elles font ainsi partie du Top 15 des pages Facebook. Ces pages sont le parfait exemple qu’un artiste doit devenir une marque pour devenir une star et qu’une marque doit gérer sa relation avec ses fans à la manière d’un artiste pour exister.

Nous sommes donc ici à mi-chemin entre branding et personal branding. Aussi, il est utile d’observer comment ces stars ont pu fédérer d’immenses quantités de Fans en développant leur notoriété puis en gérant leur image et leur e-réputation, dans le contexte d’un territoire de marque bien défini.Voici donc 8 points clés pour fédérer et développer l’audience d’une Fan Page de Star.

Créer une histoire

Avant de faire quoi que ce soit pour se faire connaître, et développer sa notoriété pour fédérer ses Fans autour de sa page Facebook, un artiste doit créer sa propre histoire. Bien entendu aidé de son team, l’artiste doit imaginer son positionnement, ses valeurs, son image, son territoire, ses influences. Il doit aussi délimiter sa sphère publique et sa privée, avant de comprendre comment il va pouvoir se mettre en scène. Pour créer son histoire, l’artiste doit extraire de lui-même ses principaux arguments, son essence principale, sa différence et donc son originalité pour proposer au public ce qui a le plus de chances de lui créer des émotions.

L’artiste doit donc anticiper et créer son storytelling, il doit prévoir la façon dont il va dévoiler sa personnalité et/ou ses œuvres pour rencontrer son public. C’est une phase de réflexion préalable à la phase de séduction.
Lady Gaga qui est sans aucun doute l’artiste vivante la plus connue au monde à l’heure actuelle s’est fait connaître et remarquer en proposant un personnage unique, original, surprenant et imprévisible, en étant provocante sans pour autant dégager aucune agressivité. Cela a rendu sa “rebel attitude” mainstream et bon enfant.

Une fois son storytelling créé, la première des choses à faire est bien entendu de faire connaître l’artiste auprès de sa cible ou de se rappeler à elle, si l’artiste est déjà connu…

Retenir l’attention avec pertinence

Il est indispensable de retenir l’attention du public avec pertinence. Retenir l’attention ce n’est pas très compliqué, il suffit de faire parler de soi, en bien ou en mal. Cela passe bien souvent par la création d’un buzz : développer le bouche-à-oreille autour d’un artiste.

Mais retenir l’attention avec pertinence c’est plus élaboré, plus complexe. Il faut que le point de contact entre l’artiste et sa cible corresponde, soit compatible avec une stratégie de développement de notoriété ou bien être hyper impactante. Cette entrée en contact doit donc être cohérente avec un début d’histoire qui va se construire à moyen terme ou être si marquante que l’artiste sera immédiatement identifié à l’avenir.

Si l’attention n’est pas retenue, ou bien si elle est retenue sans pertinence, ce sera un coup d’épée dans l’eau car rien ne pourra être construit par la suite.

Quoi qu’il en soit, retenir l’attention avec pertinence implique pour un artiste dans bien des cas d’offrir des contenus.

Offrir des contenus

Quel meilleur moyen pour un artiste de se faire connaître et de faire connaître son talent que de diffuser ses contenus, notamment en profitant de la formidable plateforme favorisant la viralité qu’est Facebook ?
C’est par exemple ce que vient de faire BOOBA pour lancer son nouveau clip et relancer l’actu autour de son derrière album, en prenant le soin au préalable de créer un teasing en attendant la 1ère diffusion à une heure précise.

Diffuser un contenu auprès de ses Fans ou simplement de sa cible permet de donner avant de recevoir, l’artiste va pouvoir fédérer ses Fans et recueillir leurs impressions.

Être à l’écoute de vos Fans

Diffuser un contenu présente de nombreux avantages : l’artiste va générer des réactions, du bouche-à-oreille, de la recommandation entre pairs et le public va pouvoir le juger sur pièce. Pour être en phase avec sa cible, l’artiste doit nécessairement être à l’écoute du public. Sans engouement, l’artiste ne provoquera aucune attente, aucune désirabilité.
Plus il suscitera d’engouement, plus il pourra convertir ses cibles en Fans. En donnant avant de recevoir, l’artiste va pouvoir fédérer ses Fans et recueillir leurs impressions pour améliorer, adapter ou ré-orienter sa production, ou bien au contraire, persévérer dans sa direction artistique.

Il est donc indispensable qu’un artiste soit à l’écoute de ses Fans car ce sont eux qui feront ou non son succès. Mais être à l’écoute ne signifie pas pour autant se conformer au desiderata du public. Un artiste doit étonner, surprendre et innover pour créer des émotions.

Etre à l’écoute signifie simplement que l’artiste doit observer les réactions du public. Mais pour aller plus loin, l’artiste a tout intérêt à créer des discussions.

Créer des discussions

Dès lors qu’un artiste parvient à fédérer un minimum de Fans, il a tout intérêt à échanger avec eux. Encore une fois, cela lui permettra de mieux les comprendre et surtout, il créer avec eux un rapport de confiance et d’admiration encore plus fort. Plus ces premiers Fans seront convaincus, plus ils seront vaillants pour aller eux-mêmes évangéliser et recruter de nouveaux Fans. Ils se sentiront investis d’une mission, ils seront les influenceurs et les ambassadeurs de l’artiste.

En outre, créer des discussions génère du débat et donc de la contradiction. Plus une discussion sera ouverte, plus elle aura de chances d’impliquer un grand nombre de Fans déjà conquis ou futurs…

Les discussions permettent aussi de créer une communauté avec des échelons naturels selon l’implication de chaque Fan, une hiérarchie sociale se mettra naturellement en place avec des leaders et des suiveurs.

Bref, la discussion autour d’un thème propre à l’artiste lui sera bénéfique dans bien des cas. Mais il faut bien entendu que cette discussion soit franche et sincère afin de nouer une relation de confiance durable.

Nouer une relation pérenne

En effet, une fois les fans fédérés, il ne faut pas les décevoir. La relation fans – artistes doit se construire de façon pérenne afin que chaque Fan soit susceptible d’être un ambassadeur pour l’artiste. Chaque attention, chaque geste fait en direction des Fans par l’artiste pourra créer un “tsunami d’évangélisation” se soldant par un grand nombre de nouveaux Fans.

Il va de soi qu’une relation pérenne doit se construire dans une confiance réciproque. Aucune trahison ni déception ne sera tolérée sans provoquer de méfiance voire de distance. Les Fans ont besoin d’un artiste fédérateur qu’ils pourront admirer ou auprès duquel s’identifier. C’est LA raison pour laquelle, bien que mort, Michael JACKSON reste l’artiste le plus populaire et celui totalisant le plus grand nombre de Fans sur Facebook.

Michael JACKSON a su créer une relation forte avec ses Fans générant perpétuellement des interactions (bien avant la naissance de Facebook d’ailleurs).

Provoquer des interactions

Sur une page Facebook, il est essentiel de générer des interactions : J’aime / Commenter / Partager. Ces interactions créent de la viralité intrinsèque et déterminent la mise en avant des contenus de la page. Plus un contenu provoquera d’interactions, plus il sera vu, cela accélérera d’autant la croissance de nombre de Fans.

Michael Jackson, Lady Gaga, Eminem, Rihanna, Megan Fox ou Vin Diesel génèrent plus de 20.000 J’AIME et plusieurs milliers de commentaires à chaque publication d’un nouveau statut

Récompensez vos Fans

Enfin, un artiste ne doit jamais oublier ses Fans, il doit aussi souvent que possible les récompenser pour leur fidélité et leur activisme. Un artiste doit donc remercier ses Fans, par des attentions, des mots, voire des cadeaux. Ainsi pour chaque nouveau titre, clip, chaque nouvelle actu, il doit partager cet instant avec ses Fans.

Cela flattera l’ego des Fans et renforcera leur identification ou admiration. Cela donnera aussi un sens fort au fait d’être Fan de sa page Facebook : pour avoir la primeur ou obtenir des avantages exclusifs ou en avant-première, il faut être Fan.

Pour boucler la boucle, récompenser ses Fans passe souvent par des contenus offerts…afin de relancer l’actu, etc !
Voici donc 8 points clés permettant aux artistes de fédérer et développer des audiences de Fans très importantes. Tous ces points sont bien entendu transposables à l’univers des marques, à la différence près qu’une marque ne peut pas être autant personnifiée qu’une star…

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Cet article a été initialement publié sur DarkPlanneur

Phillipe DUPUIS aka WEBENTERTAINER est e-marketer spécialiste de la Génération Y.

Crédits photo CC  Flickr : joshfassbind.com, Laughing Squid, escapedtowisconsin

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Quel type de compte Facebook faut il pour un musicien? http://owni.fr/2010/09/20/quel-type-de-compte-facebook-faut-il-pour-un-musicien/ http://owni.fr/2010/09/20/quel-type-de-compte-facebook-faut-il-pour-un-musicien/#comments Mon, 20 Sep 2010 07:15:15 +0000 Valentin Squirelo http://owni.fr/?p=26519 Même si la plupart des musiciens sont déjà présents sur Facebook, encore faut-il qu’ils aient choisi le bon type de compte entre le profil, le groupe ou la page. Passage en revue des subtilités du réseau social.

Facebook, le nouveau Myspace ?

On ne peut plus le nier aujourd’hui, avec ses 500 millions d’utilisateurs dans le monde, une moyenne de 55 min de connexion par jour et par utilisateur et un trafic supérieur à celui de Google, Facebook est devenu un site  incontournable. De la même façon que Myspace a été pendant de longues années (et peut être pour quelques temps encore) un outil essentiel pour sa présence web en tant que musicien, Facebook tend de plus en plus à avoir ce rôle.

Cependant, au delà d’une utilisation personnelle, le réseau social n°1 révèle de nombreuses subtilités dès lors que l’on désire s’en servir pour développer sa notoriété et sa communauté de “fans” et d’auditeurs.

Le principal écueil dans lequel bon nombre d’artistes tombent encore, est celui du type de compte Facebook dont ils se servent pour accroître leur visibilité.

Facebook eat you

Les différents types de comptes

Ils sont au nombre de 3, et chacun a vocation à être utilisé dans un cadre bien précis: le profil, le groupe et la page fan.

Le profil

Le profil a vocation à être votre compte personnel, celui où, en tant qu’individu, vous agrégez vos amis et vos connaissances croisées (la plupart du temps) dans la vraie vie. Sa limite principale, et rédhibitoire en tant qu’artiste, est celle du nombre d’amis, limité à cinq mille. De plus, vous devez accepter manuellement chacun de vos contacts.

Cependant, le profil peut aussi vous servir en tant qu’artiste. En rassemblant vos amis, des membres de votre famille, et des personnes connues dans votre vie off-network, vos contacts Facebook constituent une base influente que vous pourrez solliciter pour partager vos contenus.

Le groupe

Le groupe a lui pour but de rassembler des communautés autour d’un projet, d’une cause, ou d’un but commun, souvent avec une échéance à court terme. Les membres du groupe peuvent discuter entre eux, à la manière d’un forum. Cependant, son potentiel de communication est très inférieur à celui d’une fan page.

En effet, les publications du groupe Facebook n’apparaîtront pas sur le fil d’actualité des membres, seuls des messages pourront être envoyés par les administrateurs du groupe, communication intrusive qui risque vite d’être perçu comme du spam. Sans compter qu’une fois que votre groupe aura dépassé les cinq milles membres, cette fonctionnalité ne sera plus accessible, réduisant quasiment à zéro vos possibilités de communiquer.

Dernière limite, et pas des moindres : impossible de créer une URL personnalisée du genre http://facebook.com/votrenomdescene. L’adresse de votre groupe se résumera à une URL-type suivie d’une série de chiffre : http://www.facebook.com/group.php?gid=29658663743.

En plus d’être quasi impossible à retenir, cette URL où manque le nom de l’artiste empêchera un référencement naturel efficace dans les moteurs de recherche..

Pourquoi vous devez créer une page Facebook

C’est la page qui constitue le compte le plus adapté pour un artiste. Elle a été conçue par Facebook afin de permettre aux marques et aux artistes de faire leur promotion. Tout d’abord, vous pourrez lui attribuer un username, mais surtout diffuser vos publications sur les fils d’actualité des gens qui vous “aime”, comme y apparaît l’actualité de vos amis.

Vous allez également avoir accès à des statistiques très complètes: âge, sexe, localisation géographique, langue de vos fans, mais aussi évolution de la fréquentation et de l’activité de votre page.

La fan page offre par ailleurs des applications : un onglet player pour écouter directement vos morceaux, des modules pour synchroniser vos comptes Twitter et Facebook afin de les mettre à jour en même temps …

Enfin, aucune limite n’est imposé en termes de nombre de “fans” (personnes qui vous “aime” ou vous “recommande”).

Comment créer votre page Facebook

La première étape va être de se rendre à cette URL http://www.facebook.com/pages/create.php

Pour créer votre page, sélectionnez la catégorie “Artiste, groupe ou personnalité” puis dans le menu déroulant “Musicien”.

Entrez le nom de page souhaité (vous pourrez le modifier par la suite) et cochez la case “Je représente officiellement cette personne, entreprise, groupe ou produit et suis habilité(e) à créer cette Page”.

Vous n’avez plus qu’à cliquer sur le bouton “Créer une page officielle”.

Et voici le résultat une fois votre page crée

Ça y est, votre page Facebook est créée ! Vous allez pouvoir mettre en place les éléments de bases, tels que votre photo, vos informations, publier votre premier statut, etc. Et surtout la diffuser à vos amis et à vos fans.

Dernière étape développée dans cet article, l’attribution de votre username, c’est à dire de votre URL Facebook personnalisée de type http://facebook.com/votrenomdescene.

Il vous faut pour cela atteindre le nombre minimum de 25 fans, puis vous rendre sur http://www.facebook.com/username/, où vous pourrez tester la disponibilité de votre URL, et l’attribuer à votre page Facebook.

ATTENTION : vous attribuez définitivement ce username à votre page, vous ne pourrez plus JAMAIS en changer, ni le lier à une autre page.

Vous avez désormais votre page Facebook, correctement configurée avec votre username. C’est maintenant que les choses sérieuses commencent: diffuser du contenu régulièrement et construire votre communauté sur le réseau social !

Vous allez également pouvoir allez plus loin dans la personnalisation de votre page, notamment en y intégrant du son et des applications. Des sujets que nous ne manquerons pas de traiter dans les semaines qui viennent sur OWNImusic.

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Crédits photos Flickr CC : smlions12, poolski, Merrick Brown

Capture d’écran Facebook.com

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